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Critique: Le programme de Mode du cégep Marie Victorin se modernise

Récemment, j’ai croisé Josiève Forget, assistante technique au Cegep Marie Victorin. Après les «comment ça va?», « tu fais quoi maintenant?» et autres questions de forme, elle m’a parlé des changements que l’école de Mode apporte à son programme, dès l’an prochain.

J’ai commencé mes études en mode en 2004, un an avant que la phase 1 de l’accord du libre marché avec l’OMC ne soit en vigueur (plus de quotas sur l’importation et l’exportation de vêtements). Je me souviens qu’on ne nous en avait pas trop parlé à l’époque… C’est vrai que les changements dans l’industrie de la mode se sont opérés en douce. De toute façon, la plupart des étudiants/étudiantes s’en foutaient, on voulait être des Designers avec un grand D, on voulait avoir des boutiques avec pignon sur rue, sur St-Laurent, Laurier, ou dans le Mile-End. La réalité est tout autre.

En 6 ans, l’industrie de la mode a complètement changé. Plus de la moitié des emplois ont été supprimés. Quand j’ai fini mes études, en 2007, la plupart de mes comparses ont fait la même chose que moi, c’est-à-dire, pousser leurs études plus loin. Pour plusieurs, à l’université en commercialisation de la mode, mais aussi dans d’autres domaines.

De « vrais » designers, je n’en connais pas beaucoup, je veux dire, de ceux et celles qui peuvent vivre de leur art. Il y a bien Flavie LeChat, Lise-Marie Cayer et quelques autres qui réussissent à avoir leurs collections de vêtements vendus en boutique, mais la grande majorité de mes collègues d’études travaillent maintenant dans des industries sur Chabanel, à faire des dessins techniques, de la gestion de qualité et des fichiers de mesure.

Marie Victorin prend donc un virage qui suit les changements de l’industrie avec des cours de gestion de la production de vêtement (communément appelée GPV), des cours de conception par ordinateur des la première année et un stage de 135 heures. De plus, au lieu de choisir entre les spécialisations mode féminine, masculine et fourure, les étudiants auront la chance de toucher à tout.

C’est une bonne nouvelle pour l’industrie, car tout cela va permettre aux futurs étudiants de l’école de mode de mieux faire face à l’industrie,à les rendre plus versatiles, d’avoir un plus grand savoir de l’utilisation des nouvelles technologies et leur permettre de faire des collections plus commerciales. En gros, leur donner les outils afin d’être mieux préparé à l’industrie.

Josiève m’a envoyé une photo de leurs nouveaux locaux et je suis jalouse! On dirait que le cégep se transforme de plus en plus en l’image que les filles se font d’étudier en mode après avoir écouté The Hills

Pour plus d’information sur le programme, cliquez ici

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