Aller au contenu
Une poupée Barbie chimiothérapie, vraiment?

À l’heure où la nouvelle publicité québécoise (celle qui nous montre un jeune garçon cancéreux allant à l’école) nous donne envie de verser une larme et où le Défi têtes rasées de Leucan approche, moi, dans mon habituelle perte de temps ma constante recherche d’informations, je tombe sur ceci :

 

L’idée ingénieuse derrière cette simple poupée Barbie est de (re)donner confiance aux jeunes filles pour qui la maladie n’a peut-être pas tout pris (sauf leur tignasse).

Le produit n’est pas encore commercialisé mais les deux entrepreneurs tentent de convaincre la compagnie Mattel de commencer à produire le jouet à connotation éthique. À défaut de pouvoir avoir du fun à lui couper les cheveux, nous pourrons habiller la tête de Barbie avec des chapeaux ou des foulards! Un GI JOE est aussi disponible pour les garçons.

Je pose ici un regard songeur: Est-ce une bonne méthode pour faire comprendre la maladie à un jeune?

Personnellement, je pense que pour un enfant malade, oui. Les enfants s’expriment et se représentent le monde au travers du jeu. Comme la conception de la maladie est vraiment abstraite chez les jeunes, le jeu devient donc une méthode active pour permettre d’exprimer ce que ceux-ci subissent plus passivement, voire au quotidien pour un enfant malade. Ils font alors un travail personnel sur la situation. L’idée d’y voir un modèle d’identification est aussi envisageable.

Mais je suis plutôt sceptique en ce qui à trait à notre société de consommation. Il s’agit tout de même ici de faire de l’argent avec quelque chose de grave… Commercialiser le fucking cancer, really? Certes, on promet qu’une partie des profits irait à la recherche. Si ce n’était pas le cas, on parlerait d’exploiter la maladie! Pourquoi pas? Le cancer fait partie de notre réalité, une personne sur trois aura un cancer au moins une fois dans sa vie. Et Barbie a toujours été bonne pour représenter la réalité (tsé la Barbie noir, l’asiatique, etc). La maladie fait aussi partie de la vie…

On a juste à imaginer la suite : Barbie VIH, Barbie transgenre, Barbie un sein en moins!
(Mon sens de l’exagération ne cesse de me suivre.)

Et moi voilà en Barbie tête rasée!

 

Je tiens à remercier mon ami le futur docteur en psychologie David S. pour son aide précieuse pour mon bla bla de psycho-pop. Props G! 

Plus de contenu