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Requiem contre les heures d’ouverture du Temps des fêtes (parce que j’y travaille et c’est long).

Je vous l'ai déjà dit ICI, mais je me suis trouvée une petite job à temps partiel à Vancouver. C'était en partie pour rencontrer des nouveaux gens et intrégrer un nouveau cercle (parce que ce GIF-là résume bien la réalité de se faire des amis dans une nouvelle ville, lolol), mais réalistement aussi pour payer mon loyer. 

Je travaille donc quelques heures par semaine dans un grand magasin du centre-ville. Pas besoin de le nommer (et vous trouverez bien vite si vous êtes wise), il suffit de savoir que c'est énorme, connu et qu'il y a un gros volume de clientèle.

Ayant toujours travaillé dans les épiceries, des bureaux d'affaires ou des petits magasins indépendants où je vendais des chandeliers en crystal et j'écoutais du jazz (AKA le paradis), je me retrouve pour la première fois à subir l'horaire allongé des Fêtes. Je ne sais pas cela ressemble à quoi cette année à Montréal, mais à mon travail, ça veut dire qu'on ferme après 23 heures. Et c'est chiant.

Cela m'amène à me questionner sur la PERTINENCE de telles mesures. Entre vous et moi, il n'y a PERSONNE qui magasine vraiment entre 21:30 et 23:00 – enfin, les 7 personnes et les 3 hobos qui sentent la robine ne justifient pas qu'un magasin reste ouvert. Vraiment? Vraiment?!

Je comprend l'extension des heures d'ouverture en pleine HYSTÉRIE DES FÊTES; ça aide les gens qui doivent acheter des cadeaux après leurs heures de travail. Rallonger d'une heure ou deux, oui. Mais fermer un magasin à 23:00 le mardi alors que d'hab, ça ferme à 19:00, c'est cave. C'est un coup de marketing (hé! oh! toujours ouvert pour vous!) qui ne fonctionne pas puisque fondamentalement, personne n'a envie de prendre le bus pour revenir du centre d'achats à genre minuit le 23 décembre, voyons.

On pourra dire que les habitudes de consommation, ça se cultive à long terme, mais on peut aussi questionner nos besoins. Bin oui, Noël est devenu une grosse fête de magasinage (nous-mêmes on vous présente des cadeaux depuis 3 semaines et on capooooote) et ça rapporte à toute l'industrie. Sauf que derrière les bannières qui font la grosse piastre sur la naissance de Jésus/notre culpabilité de ne pas passer assez de temps en famille/la nostagie du temps où « les Fêtes » avaient un sens/la raison que vous voulez, il y a des gens normaux qui font rouler tout ça. Pis eux, ils aimeraient bin ça rentrer chez eux.  

Loin de moi l'idée de vouloir tomber dans un discours syndicalo-sentimental (et voyez-vous, j'ai eu beaucoup de temps pour penser au travail), mais il y a eu un temps où les magasins étaient VRAIMENT fermés le dimanche et les jours fériés. Les gens qui travaillaient dans le service pouvaient eux aussi profiter du temps en famille (ou avec leur chat). Aujourd'hui, le Black Friday commence après le souper du Thanksgiving* et c'est à peine si on ferme le 24 au soir. Fuck, qui magasine encore au lieu de réveillonner?! Va chez vous!

Bref, jusqu'où les entreprises iront dans leur désir de « répondre aux besoins » des consommateurs? Est-ce que vous, vous ressentez vraiment le besoin de magasiner en pleine nuit? Elle est où, la ligne? C'est moi qui est juste paresseuse?

 

*Et ça pourrait être votre dernier repas t'sais, vu que c'est possible de se faire PIÉTINER À MORT durant le Black Friday…

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