Aller au contenu
Cracher sur les blogueurs de mode sera encore en vogue en 2013, ça a d’l’air…

Après la SMM de Montréal et pendant le marathon des semaines de la mode, ce ne sont pas les textes sur le « pourquoi du comment ça va mal en mode » qui manquent. Même chez TPL, on a voulu partager notre opinion (et même des solutions). Reste qu'on tenait à faire un retour sur la médiatisation du malheur de la mode. On est de même.

Dans notre groupe secret du RBBMM, on partage souvent des articles qui parlent du blogging en général. Depuis deux/trois semaines, on partage principalement des articles sur des gens pas contents de la présence des blogueurs dans le monde de la mode. Si chacun a son opinion sur le sujet, j’ai personnellement envie de parler de certains thèmes qui me touchent. Parce que j’ai la plateforme pour et parce que j’ai le goût de le faire.

Je vais donc me baser sur les deux textes suivants : Blog is a Dirty Word et The Circus of Fashion, mais aussi, j'ai envie de partager mon opinion sur différentes thématiques. 

 

Le blogue, le parent pauvre du monde médiatique. Quand j’ai commencé ma maîtrise en communication (qui est présentement sur pause), je me suis tout de suite intéressée aux blogues de mode, notamment parce que je partais le mien. Je suis tannée, surtout après 3-4 ans, qu'au Québec on chie sur les blogues de mode, trop présents pour certains. Je suis tannée, mais en même temps, je comprends cette position.

C’est normal qu’on voie le blogue de mode comme le parent pauvre du monde médiatique, parce que des blogues pauvres (en qualité, en contenu, en visuel poche, sans ligne directrice), il y en a une méchante bonne gang. PAR CONTRE, il y a des gens qui font ça sérieusement et pas juste pour le « fame » que ça apporte. Je crois, comme plusieurs, que le monde des blogues est régi selon la loi du plus fort (celui qui travaille le plus fort) et qu’il y a une espèce de sélection naturelle qui se fait.

Le monde de la mode a changé, mais pas tant que ça. Ça me fait rire quand on compare la mode actuelle à un cirque. Comme si elle n’avait jamais été ça, un cirque. No offense à la mode en général, mais ç'a toujours été le cas : pendant la renaissance, après la guerre, avec l’apparition de la mode punk dans les années '80. La mode a toujours été opulente, exagérée et too much, comme plusieurs autres formes d’art – mais bon, est-ce que la mode est de l’art… Pas dans toutes ses formes, en tout cas. 

Oui, il y a plusieurs personnes qui cherchent à en parler, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier non plus. Il y a toujours eu des snikeurs de semaine de la mode. En 2004, quand j’étais habilleuse, les filles se prenaient une passe backstage de bénévole pour participer aux événements. Ce n’est pas nouveau, les serpents, c'est juste que maintenant, ils tweetent.

La fameuse légitimité. En 2013, demander qui a le droit de donner son opinion, c’est un peu aller à contre-courant de ce qui se passe dans le monde. Car qui décide qui a le droit de parler de mode? Personne. Malheureusement et heureusement. Pour bien parler d’un sujet, il faut le connaître. C’est mon opinion.

Il faut arrêter de penser que seules les personnes qui sont publiées sur papier peuvent sérieusement parler de mode. Il faut plutôt pousser les gens à parler de ce qu’ils veulent selon leurs connaissances réelles. Avec de meilleurs arguments que « j’aime ça ».

Les fameux cadeaux. C'est sûr que c'est le fun de recevoir des choses. Je suis la première à être contente. Ceci dit, je crois que les blogueurs ont fait du chemin depuis les dernières années. Rares sont ceux qui n'annoncent pas ce qu'ils ont eu gratuitement. S'ils ne le font pas, ça se sent, anyway : quand 15 blogues parlent d'un nouveau produit awesome et qu'un blogueur en parle aussi sans dire qu'il l'a reçu en cadeau… Ben ça prend pas l'intelligence de mon chien Clément pour savoir qu'il n'annonce pas ses commanditaires.

Je le dis et je le redis, chez TPL, on va toujours annoncer nos commandites. Encore une fois, on n'a pas le contrôle sur les autres. C'est leur libre choix de ne pas dire ce qu'ils ont reçu et je vais continuer de penser que c'est cave d'agir comme ça. 

Pas fait pour mourir (lol). Je ne pense pas que les blogueurs de mode vont disparaître. En fait, je suis certaine qu'ils sont là pour rester. Il va falloir apprendre à vivre avec cette réalité-là, un m'ment 'né, le monde. Personnellement, je ne fais pas de cas à chaque fois qu’il y a un truc poche qui se trouve dans un magazine, je ne crie pas sur tous les toits que le monde des magazines est de la marde.

En 2013, il faut accepter qu’il y a des bons blogues sérieux (même de personal styling, ça existe) et des blogues de marde. Tout comme il y a des bons magazines et des magazines de marde. Comme il y a des bonnes personnes et des personnes de marde, des bons restos et des restos de marde. Vous voyez?

En 2013, on devrait applaudir les bons blogues et attendre que les moins bons meurent de leur belle mort, sans les pointer du doigt. En 2013, on pousse, mais on pousse égal. 

Pis, tsé, je ne vise personne en particulier, je voulais juste faire sortir le méchant. Je n’avais pas parlé des blogueurs depuis longtemps. Ça fait du bien, vraiment. 

😉

Plus de contenu