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Voici une semaine dans la vie d’une maquilleuse freelance

Vous avez longtemps songé à vous lancer dans le métier? Voici un aperçu d'une semaine typique dans la vie d'une maquilleuse!

Lundi 3 Mars : Je reviens de mes vacances. C'est le moment où je réalise le nombre de contrats manqués. Ma semaine de vacances aura donc finalement coûté le double que prévu. Je pleure, mais c'est pas grave! Je peux essuyer mes larmes avec des Kleenex à la mode.

Mardi 4 Mars : J’ouvre mon agenda en papier élecronique et je vois que je ne travaille pas le 7 Mars. Comme une vraie fille, je remplis cette journée vide avec des rendez-vous d'extensions de cils, chez le dentiste, chez l'optométriste, un diner avec une amie, un meeting avec mon associée et un souper avec mon frère. Littéralement 85 secondes plus tard, mon téléphone sonne. On me demande de travailler sur un photoshoot. Le 7 mars. Argh.

Mercredi 5 Mars : Lavage de pinceaux + répondre à mes 40 courriels sur mes 3 comptes + un spraytan chez une cliente + envoyer des soumissions + recevoir des clientes en extensions de cils + check-up de mes 3 pages Facebook + comptabilité + suivi avec mes mariées + commencer à penser à mon prochain article TPL + beaucoup de temps à écouter des vidéos de coiffure sur Youtube + me dire que je devrais éventuellement penser à me faire à manger.

Jeudi 6 Mars : Je pars vers Québec pour donner 2 cours de maquillage. C'est assez épuisant mais j'aime vraiment ça, j'ai un contact super proche avec des femmes que je n’ai jamais vues de ma vie, je leur donne tous mes trucs. J'aime savoir que ça va les aider dans leur routine matinale! Brûlée, je reviens chez moi et j’allume la télé pour décrocher. Je regarde les nouvelles mais mon attention est sur la mauvaise couleur de rouge à lèvres que la présentatrice porte. Ugh.

Vendredi 7 Mars : Le fameux photoshoot! 6h00, 4 mannequins : maquillage, coiffure et vernis à ongles. Oui je fais aussi la coiffure et les ongles, à Montréal le marché est petit et les budgets sont serrés, donc on doit se débrouiller. Je reste toute la journée pour les retouches. Le résultat est fou, j’suis over excitée! On m'avait dit que le projet finissait à 17h00, j'ai prévu qu’il y aurait du retard et que je finirais vers 19h00. J’ai donc donné rendez-vous à mes copines à 19h30, au restaurant. Finalement, j’ai fini de travailler à 20h30. Vive les amies patientes des maquilleuses pigistes!

Samedi 8 Mars : Je dois me rendre à Tremblant en pleine tempête pour un mariage. J'écoute la chanson On the road again. Sur le chemin du retour je reçois un appel d’un gars qui a besoin de mes services pour un court-métrage. Évidemment, c'est un tournage qui dure une semaine, dans le bois, et il n'y a pas de budget pour moi. Comme vous le savez déjà, la visibilité ne paie pas le loyer. 

Dimanche 9 Mars : Enfin! Ma seule journée de congé. Je vais bruncher avec des copains et la nouvelle blonde d'un des gars me demande :  « Dans l'fond, t'as pris un cours en esthétique? T’es esthéticienne ou t’es juste maquilleuse? T’as maquillé des personnalités connues? Qui est la plus bitch? Ma soeur et trois de mes amies veulent aussi être des maquilleuses! Mais comment ça tu te maquilles pas plus que ca? Tu me charges combien pour un maquillage très naturel???

… Pour toi, très cher.

 

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