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Quand être Happy devient un crime

Auteur: Sonia Ghaya
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Quand être Happy devient un crime
Crédit: Ghita Benlamlih

La nouvelle ne date pas d'hier, mais j'aime parfois prendre mon temps avant de commenter un événement. Ça me permet de me faire une idée réfléchie et de ne pas dire trop de niaiseries. 

Le 20 mai dernier, six adolescents ont été arrêtés à la suite de la publication d'une vidéo les montrant dansant un peu partout à Téhéran (Iran) sur la pièce Happy du grand Pharell Williams.

WTF?

Crédit photo : Mensquare
 
De quoi sont-ils coupables? Eh bien, selon les autorités iraniennes, ces jeunes auraient heurté la chasteté publique. En effet, la vidéo montre trois hommes et trois femmes non voilées dansant dans les rues et sur les toits de la ville. Il faut savoir que depuis 1979, la loi islamique en vigueur en Iran oblige les femmes à se couvrir le corps et ce, des pieds à la tête.

La police a mis sur pied une escouade de « moralité » veillant à ce que les femmes n'y dérogent pas et elle donne des amendes à qui mieux mieux. Sans oublier qu'Internet est aussi surveillé et contrôlé. L'accès aux réseaux sociaux est notamment bloqué.

En Iran et ailleurs, les jeunes et moins jeunes se battent pour avoir le droit de parole. Par la vidéo, ces six Iraniens ont défié une loi que je juge débile, mais aussi un endoctrinement religieux et politique qui les empêche de s'exprimer et de vivre librement. La situation est d'autant plus grave pour les femmes, malgré les efforts du président Hassan Rohani. Ce dernier, un religieux modéré, a remis sur la table la question de la liberté publique et des droits des femmes, mais on est loin de voir la lumière au bout du tunnel. 

Le port du voile est un choix que seule la femme peut exercer. Pas son mari, ni son père et encore moins le gouvernement. Aussi simple que ça.

Et sincèrement, si ça prend des petites controverses pour que les choses changent et que les gens se mobilisent, moi je dis go for it

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