La ferme à Saint-Jude et l’industrie de la fourrure

Ces derniers temps sur Facebook, vous avez sûrement vu passer des articles portant sur la fameuse ferme d’élevage d’animaux à fourrure située à Saint-Jude. Si ce n’est pas le cas, laissez-moi vous mettre à jour :

 
En mai 2014, à la suite d’une plainte, la SPCA de Montréal s’est rendue dans une ferme d’élevage située en Montérégie pour faire enquête. Les animaux qu’elle y a trouvés étaient si mal en point que plusieurs ont dû être euthanasiés sur-le-champ. Les vétérinaires ont observé que les animaux souffraient :

• de déshydratation;
• de malnutrition;
• de plusieurs types de fractures;
• d’infections aux yeux et aux oreilles;
• de saignements internes et
• de problèmes neurologiques.

 
La SPCA et la Humane Society International ont offert au gouvernement du Québec de l’aide financière et logistique pour effectuer une saisie, mais le gouvernement refuse d’intervenir, malgré la pression grandissante de la part des citoyens et des organisations pour le bien-être des animaux.

 
Même si on parle ici d’un cas de négligence extrême, la vie n’est pas rose pour les animaux utilisés dans l’industrie de la fourrure. Il y a plus de 200 fermes à fourrure au Canada, qui tuent des millions de visons et de renards par année, entre autres pour fabriquer les fameux manteaux avec un col de fourrure qui sont si populaires en ce moment. Ces animaux passent leur vie entière dans une cage et se font ensuite gazer, casser le cou ou électrocuter par voie anale (pour ne pas que leur fourrure soit endommagée).
 
À cause du traitement mentionné ci-dessus, j’ai donc décidé de ne pas encourager l’industrie de la fourrure. C’est mon choix personnel. Je ne porterais pas non plus de fausse fourrure ou de fourrure recyclée, car je crois que ça contribue quand même à renforcer la popularité de la fourrure, ce qui va à l’encontre de mon souhait de voir disparaître les fermes d’élevage.   
 
Il est possible de donner une deuxième vie à vos vieux manteaux de fourrure dans une autre industrie que celle de la mode. En effet, les organismes qui viennent en aide aux animaux sauvages utilisent souvent de vieux morceaux de fourrure pour fabriquer des nids aux bébés orphelins. Le contact avec cette matière les réchauffe et les réconforte.

Si ce texte a réveillé l’activiste en vous, voici ce que vous pouvez faire :

Pour en savoir plus sur l’industrie de la fourrure au Canada, visitez Fur Bearers Defenders (en anglais).  
Pour écrire au ministre de la Faune au sujet de la ferme à Saint-Jude, visitez le site de la SPCA.
Pour signer une pétition qui sera envoyée au ministre, c’est ici.
Pour en savoir plus sur la fourrure recyclée utilisée pour aider les animaux, c’est ici (en anglais).