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Oscar Pistorius est condamné à 5 ans de prison pour la mort de Reeva Steenkamp et c’est l’occasion de réévaluer le culte qu’on porte aux célébrités.
Crédit: @SkyNews/Twitter

Je me sentais coupable de trouver Oscar Pistorius si beau lors de son procès. Corps athlétique, complet parfaitement ajusté, cheveux impeccables. Quel est son parfum? Thierry Mugler? Je veux savoir ce qu’il sent.

Je me rappelle de ma mère, elle-même ex-athlète, pâmée devant l’écran lors des moments de gloire de Pistorius. Le Blade Runner, de son surnom, est le premier sportif amputé à participer aux Jeux olympiques. Oscar : symbole de réussite.

Au lendemain de son arrestation pour le meurtre de sa petite amie, Reeva Steenkamp, je me souviens aussi d’une entrevue radio avec l’athlète paralympique Chantal Petitclerc. Elle disait avoir vu tant d’espoir en Pistorius qu’elle avait peine à croire la nouvelle.

Sans vouloir entrer dans un cours de sociologie, nous consommons littéralement les vedettes/héros à travers différents médias (télévision, magazines, blogue de mode). Il faut l’avouer, les stars exercent une forme de magie sur nous. Ils nous font rêver autant qu’ils existent par l'entremise de notre admiration.

Si certains ont admiré Pistorius pour tout ce qu’il symbolisait, ils se rendent compte aujourd’hui qu’ils vouaient un culte à un pur inconnu. Qui sait si Steenkamp, alors sa copine de 3 mois, avait elle-même eu le temps de véritablement faire sa connaissance.

Aujourd’hui, le verdict a été rendu et Pistorius écope d’une sentence de 5 ans de prison ferme. Durant ce procès, les médias auront surtout mis l’accent sur les derniers tweets de la victime, qui semblait emballée par la venue de la St-Valentin. Soulignons qu'elle avait aussi retweeté une publication au sujet de la violence conjugale :
 


Crédit : @ReevaSteenkamp/Twitter
 

Ironiquement, il est difficile d’évaluer la portée de ce tweet, de la même manière qu’il l'est de s’exprimer au sujet de la violence faite aux femmes en 140 caractères. Dans tous les cas, je portais sans doute du noir ce vendredi-là, tout comme bien d’autres personnes.

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