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Louboutin voit rouge et poursuit Ardène en justice. #DRAMABOMB
Crédit: Christian Louboutin
Une drôle de nouvelle est survenue dans le monde du luxe et des semelles de couleur le 7 octobre dernier. En effet, le très célèbre designer français Christian Louboutin a intenté une poursuite contre Ardène (oui, oui, vous avez bien lu) à cause de la vente de souliers à talons hauts avec une semelle rouge.

Louboutin a créé sa réputation et sa notoriété grâce à cette caractéristique qui est propre à ses créations depuis plus d'une vingtaine d'années. Ce dernier présume qu'Ardène pourrait avoir un impact négatif sur sa marque et ainsi engendrer une perte de clientèle. 

Je comprends en partie la position du designer, mais on s'entend que les deux compagnies n'ont pas pantoute la même clientèle cible. J'ai de la difficulté à imaginer Louboutin offrir des rabais 3 pour 15 $ et je n'imagine pas une boutique Ardène ouvrir sur la rue St-Honoré, ha.

 

Crédit photo : Ardène/www.ardene.com/. Prix : 34,50 $
 

Crédit photo : Louboutin/us.christianlouboutin.com/. Prix : 875 $ (US)
 
Ardène cible majoritairement les adolescentes. Cela peut, entre autres, créer le désir, chez celles qui connaissent la marque de luxe, de s'en procurer une vraie paire un jour.

Dans mon livre à moi, les avocats devraient plutôt concentrer leurs efforts sur la contrefaçon, malgré la tâche ardue que cela peut représenter. Ceux qui utilisent les couleurs, les logos et les noms des grandes marques. La vente de faux modèles crée de la concurrence illégale, ce qui développe une perception négative quant à la rareté ou à la qualité de la marque. En plus, c'est interdit par la loi.
 

Légalement parlant, Christian Louboutin protège son nom de marque (Christian Louboutin), son design de signature et la signature se trouvant sur ses semelles. Par contre, il n'est pas possible pour lui de protéger sa couleur rouge, Cadbury a déjà tenté le coup avec son mauve et a perdu sa cause. Il en est de même pour l'endroit où ladite couleur est appliquée, à moins que cela fasse partie intégrante de la marque et que celle-ci soit vraiment influente.
Il faut savoir que Louboutin ne s'est pas aventuré sur un terrain inconnu. Au contraire, il s'agit de la deuxième poursuite concernant sa fameuse marque de commerce en l'espace de 3 ans. En effet, Louboutin avait accusé Yves Saint Laurent en 2011 de « concurrence déloyale » et de « concurrence de marque commerciale » parce qu'il avait lui aussi commercialisé des souliers aux semelles rouges.

Le verdict? Les deux ont eu raison en cours d'appel. YSL a pu produire une collection de souliers avec semelles rouges dans le seul cas où le soulier était rouge en totalité.

Reste à voir ce qui arrivera à Ardène dans les prochains mois. Auriez-vous fait la même chose que Louboutin si vous étiez à sa place (ou celle de ses avocats)?

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