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La fois où j’ai réalisé que c’était OK d’être crottée en voyage.
Crédit: Jeanne Séguin

Dans la vie, je suis assez fidèle à mon éducation nord-américaine quand vient le temps de parler de standards d'hygiène : je prends ma douche tous les jours et j'entretiens un dégoût viscéral pour les déchets que le corps humain produit. Je jette la nourriture qui traîne depuis longtemps dans mon frigo sans trop vérifier, je juge un restaurant selon la propreté de ses toilettes et j'ai vraiment le cœur qui lève quand ça pue. 

                                                   
                                                                     Crédit : tumblr.com 

En voyage, comme presque tout le monde, je découvre mon âme alternative de fille pas super propre. Je n'ai pas trop de misère à passer quelques jours sans prendre ma douche (ça doit aider que je ne sois pas toujours super motivée à l'idée de prendre une douche glaciale), mes cheveux sont gras et ça ne me dérange pas d'utiliser des couvertures de bus qui n'ont sûrement jamais été lavées EVER. Pire encore, j'ai réussi à utiliser des toilettes (quand il faut, il faut) qui dépassaient mes standards d'hygiène de tellement loin que si ça avait été ici, j'aurais sûrement appelé TVA. 

                               
                                                                       Crédit : tumblr.com 

Je ne sais pas exactement ce qui fait que mes standards baissent en voyage. La première fois que ça m'a fait ça, c'était au Maroc : je suis arrivée là-bas en me disant que j'éviterais de manger de la viande (j'voulais pas mourir d'un empoisonnement alimentaire, pis Canal D dit que c'est comme ça que ça s'attrape) et L-O-L que ce n'est pas comme ça que ça s'est passé. J'ai assez vite oublié de prendre mes probiotiques, j'ai mangé plein de viande (essayez d'être végé au Maroc) de plein de restos pas trop trop propres et j'ai MÊME utilisé des toilettes turques (frissons & dégoût). 

C'est un peu comme la première fois où je suis arrivée en Thaïlande, toute seule, un peu désorientée pis franchement effrayée par les histoires que j'avais entendues sur les punaises de lit et les coquerelles. J'ai dormi mes premières nuits seule, la lumière grande ouverte parce que je savais que les coquerelles en avaient peur. Pourtant, ce qui devait arriver arriva : vers la fin de mon voyage, j'ai dormi sur un matelas infesté de puces de sable sans trop m'en formaliser. 

                  
                                                                     Crédit : tumblr.com 

Parce que faut pas se leurrer, en voyage, peu importe où vous allez, ça va être sale. Soit que vous suivez la tendance, soit que vous en revenez traumatisés. C'est encore pire si ce n'est pas des inconnus qui vous écœurent. Carolane pourrait vous en jaser, mais ça lui donne trop mal au cœur. C'est aussi elle, qui, dégoûtée par les taches de sang sur les draps de sa chambre de résidence en a vomi avant d'aller se coucher. Ça ressemble un peu à moi qui envoyais ma BFF de voyage dans les toilettes de partout où on allait pour vérifier si je serais capable d'y aller après. Comme quoi on ne change pas tant que ça non plus. 

Petits conseils en vrac pour relativiser : 

  • des cheveux d'apparence propre sont des cheveux propres;
  • ​un bas de bikini propre, c'est toujours mieux qu'une petite culotte sale;
  • une coquerelle, c'est toujours moins pire que 10 coquerelles;
  • remettre du déo c'est pas comme une douche, mais au moins tu pues pas;
  • des ongles courts, c'est des ongles moins sales;
  • ton linge est propre jusqu'au moment où il est collant.

                        
                                                                     Crédit : tumblr.com 

Et vous savez c'est quoi le meilleur/pire là-dedans? En revenant à la maison, vous allez presque assurément retourner à vos vieilles habitudes et redevenir germophobe. Parole de Jeanne. 

Et vous, est-ce que votre hygiène est différente en voyage? 

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