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Apprendre à être ben correcte avec son statut de célibataire.
Crédit: 25.media.tumblr.com

Je suis assise dans un taxi, entourée de sacs. Des bobettes, mon outfit du party du Nouvel An, des Tupperware, le thé qu'on devait boire ensemble, quelques livres… pis une autre clé laissée dans la boîte aux lettres. Une autre rupture. À la radio, une toune plate du genre « j’veux être en amour, amour, amour, j’aime l’amour, yeah yeah » joue. Je suis célibataire. Le conducteur me demande si j’ai besoin d'aide avec mes sacs. Non merci, monsieur. 

Il y a 8 mois, mon copain des 4 dernières années m'a quittée. On revenait de vacances. C’était un choc total. Le smoothie vert que je buvais avant qu’il m’annonce son départ est resté dans le salon au moins 2 semaines.
 
Je suis tombée amoureuse peu de temps après, cherchant le confort d'une relation stable. Mon nouveau copain avait une personnalité contraire à mon ex-copain. Ça m'allait très bien. Par contre, lorsque les choses sont devenues trop real, j’ai réalisé que je n’avais rien à donner. Je ne voulais pas travailler sur le couple, je ne voulais plus essayer. J'étais vide. Je suis vide. Ça m'a frappée d'un coup sec : en ce moment, j’ai besoin d’être seule.
 
Il y a plusieurs années, je me suis retrouvée dans la même situation. J’avais 24 ans et j’habitais depuis 4 mois dans la nouvelle maison que mon copain et moi avions achetée. Après 3 ans d'une belle relation amoureuse, ça s'est terminé. Quelques mois plus tard, je considérais déménager à Toronto pour un autre monsieur. Un soir, incapable de dormir, j’ai décidé de partir seule pour la France.
 
En écrivant ces mots, je réalise que j’ai un pattern. Une relation en suit une autre, jusqu’au jour où je me sens étouffée et épuisée émotionnellement. Pourtant, je n’ai jamais été le genre de femme qui doit absolument être en couple pour se sentir bien. Je ne crois pas au concept de la tendre moitié. Je suis déjà complète, merci.  
 

En tant qu’individu, on doit être seul parfois. On doit prendre le temps d'être un peu égoïste, de poursuivre nos ambitions sans condition. Être célibataire, c'est aussi la chance de travailler sur son identité, hors du statut de « blonde ». C’est souvent dans ces périodes qu’on est plus productive et aventureuse, qu'on vit des choses extraordinaires. Lorsque j'ai quitté le Canada pour la France, j'ai laissé un emploi qui ne menait nulle part, j’ai habité dans un nouveau pays, j’ai appris à connaître ma mère en partageant des pâtes en Italie et finalement, je suis déménagée à Montréal.
 
Cette fois, je n’activerai pas mon compte Tinder. Être célibataire n’est pas une maladie à guérir. Je ne chercherai pas désespérément mon âme sœur, comme si je dois à tout prix le trouver. Un jour peut-être, mais pour l'instant, je m'en crisse comme l'an quarante. Je vais penser à moi et à moi uniquement. 

Comment vivez-vous votre célibat?

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