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Être femme ET arpenteuse : R.E.S.P.E.C.T.
Crédit: Montage de Marie-Ève Jarry

Christine Leroux est arpenteuse chez Opus Stewart Weir à Edmonton en Alberta depuis juin 2014. Sa job consiste à établir les variations sur un terrain X en vue de la construction d’un immeuble, d’une route, d’une usine, name it.

Comment elle en est arrivée là? « Il fallait que je me trouve un emploi, j’avais déjà travaillé à installer des piscines et j’aime travailler dehors. Et puis, ma mère avait sa compagnie d’équipement de construction. » Le choix était clair : Christine Leroux serait arpenteuse.

                                                                            

Studieuse Christine 
Crédit : Christine Leroux

 

Une fois diplômée de l’École des Métiers du Sud-Ouest-de-Montréal, elle a postulé auprès d’une cinquantaine de compagnies québécoises. Aucune ne l’a rappelée. Trop inexpérimentée? Peut-être. Trop femme? Possible : en 2006, le site des Ressources humaines et Développement des compétences Canada relevait que seulement 12 % des emplois en arpentage étaient occupés par des femmes.

Mais Christine, ct’une real (#ThugLife). Un billet d’avion vers Edmonton plus tard, elle allait porter des CV dans une auto louée. Quatre compagnies l’ont rappelée, dont une qui montait des lignes à haute tension, une job pas facile. Son anglais ben basic et un accent local un peu redneck n'aidaient pas.  

Son petit truc pour les futures fonceuses qui pourraient se retrouver dans sa situation : tout répéter pour être sûre qu’on a bien compris. « Ça peut être gossant à la longue, mais sinon, tu tiens pour acquis que tu as compris et finalement, tu fais la mauvaise affaire. » 

Surprise : les entreprises albertaines embauchent plus fréquemment des femmes qu’au Québec, car ça donne une bonne image à la compagnie. Certaines font des jobs de main-d’œuvre, d’autres conduisent des pelles mécaniques #YaDeLespoir… Mais eille, on ne va pas partir en peur : la majorité des collègues de Christine sont quand même des hommes! Et certains doutent des compétences des femmes. Ce genre de sexisme, notre arpenteuse pref’ s’y attendait, pour avoir vu sa mère évoluer dans la construction toute sa vie.

                                                       

Une fille épanouie, ça a l'air de ça!
 Crédit : Christine Leroux

Maintenant, elle vit à Edmonton, a su bâtir sa crédibilité auprès de ses collègues et les possibilités d’avancement sont nombreuses. Ses journées sont tout sauf répétitives et il y a toujours un défi pour la challenger.

« Les gens pensent que l’arpentage, c’est facile : on se promène avec un GPS dans les mains et c’est ça. Mais c’est très physique. Il ne faut pas avoir peur de se salir, ni de se faire mal. » Et pour les chiquitas qui voudraient suivre son exemple? « Tu ne dois pas te laisser marcher sur les pieds, tu dois t’imposer. Et répondre quand il le faut. »

                                           

Crédit : G Animated GIF/GIPHY
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