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Je ne baise pas avec mon chum : petite réflexion.
Crédit: spicyinformation.com

Je ne sais pas trop pourquoi j’ai envie de partager ça avec vous. Ce n’est pas une anecdote très révélatrice, très grave ou complètement anormale, j’imagine : je ne baise pas avec mon chum. En tout cas, pas souvent. Pas assez à mon goût et j’ai bien peur, au goût de mon chum. Je ne sais pas, une fois par semaine ou aux dix jours, tout au plus. Pas mal moins souvent que bien des gens, j’imagine…
 
Je l’aime, mon chum. Je suis bien avec lui, même si on traverse parfois des moments difficiles. Je le trouve beau et je pense qu’il tripe sur moi, aussi. Et nous sommes jeunes. Je pense qu’on a quand même pas mal de libido, du moins, elle est normale.
 
Mais l’affaire, c’est que ça n’adonne jamais. JA-MAIS. On a toute la misère du monde à trouver du temps l’un pour l’autre et ce n’est pas parce qu’on n'essaie pas. Nos horaires ne concordent pas, nous sommes pris là-dedans. On se dit qu’on ne peut pas changer nos vies. On peut faire tout en notre possible pour essayer que ça fit du mieux qu’on peut. Mais arrêter nos projets… c’est impossible. C’est plate parce qu’à part en vacances, je ne vois pas vraiment le bout de la tourmente : on est toujours dans le jus. Tout le temps. La question est de savoir si on va réussir à avoir des vacances ensemble cette année. Aucune certitude (soupir).
 

 
Je me console en me disant que la majorité du monde doit être comme ça, aussi. Dans mes autres couples, ça ressemblait à ça. Ça ressemble à ce que j'entends, à ce qu'on raconte. À ce qu'on n'admet pas toujours.
 
Je trouve ça troublant de savoir que la sexualité est si importante, dans la vie, et d’en rester là. De hausser les épaules. Et paradoxal que la société, la vie, TOUT exige qu'on soit toujours plus productif, toujours plus disponible, toujours plus joignable. Tout ce qu'on veut, c'est qu'on stresse. Jamais, on ne peut décrocher. Ça, c'est en plus d'être beau/belle, jeune, actif, sexy, etc. Laissez-moi tranquille!

Est-ce normal d’angoisser? On en parle souvent, mais on se dit que c’est la vie, c’est tout. On ne peut pas tout laisser de côté. On se rassure comme ça. J’espère juste qu’on n’est pas en train de camoufler quelque chose…
 
On en parle quasiment tous les jours. Un peu trop, je trouve.
 

 
Je ne sais pas si ça va revenir, je ne sais pas s’il y a quelque chose à faire de plus qu’en avoir conscience. Dois-je me rendre malade? Doit-on s’en parler davantage? Ce ne serait pas tourner le fer dans la plaie? Peut-on vivre en couple longtemps, de cette façon?
 
Est-ce que c’est symptomatique de quelque chose de plus grave?
 
Je ne sais pas. Surtout, je n’en peux plus, de m’en faire avec ça. La vie n'est qu'un perpétuel stress.
 
Je ne sollicite rien, ici. Je ne suis pas malheureuse. Je voulais juste partager un peu de cette petite angoisse avec vous, parce que j'imagine que je ne suis pas la seule. Pis de juste savoir ça, ça fait du bien des fois. 

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