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75 ans pour le droit de vote des femmes : où en sommes-nous aujourd’hui?
Crédit: Collection de l'Assemblée nationale

Lorsqu'on regarde les taux de participations aux différentes élections, on ne peut que constater que plusieurs électeurs boudent leur devoir de citoyen. Par cynisme, par désintérêt ou pour contester, chacun a ses raisons. Toutefois, lorsqu'on pense au combat qu'ont mené les femmes pour pouvoir voter, c'est peut-être tenir ce privilège pour acquis. 

Je vous suggère de regarder le documentaire 75e : elles se souviennent de Flavie Payette-Renouf, qui est présenté à Télé-Québec ce soir à 21 h. À travers les témoignages de Maman Dion, Lise Payette, Liza Frulla et Janette Bertrand, notamment, on peut voir tout le chemin parcouru grâce à ces femmes qui ont mené différents combats féministes. 
 

Un banquet soulignant le premier anniversaire du droit de vote des femmes. 

Ça fait seulement 75 ans que les femmes peuvent voter au Québec. D'un côté, ça peut sembler loin, mais ça ne l'est pas tant que ça. Il est venu bien après celui au Canada et dans les autres provinces. Ici, nos grands-mères sont nées dans un Québec où elles ne pouvaient pas voter. C'est peut-être pour ça que les miennes, comme bien des femmes de leur génération, sont politisées. Le droit de vote des femmes, ça va de pair avec le féminisme. L'obtenir n'a pas été facile. Ces femmes qui se sont battues ont fait preuve d'une grande détermination et de beaucoup d'audace

 Crédit : Collection de l'Assemblée nationale
Mise en garde dans les journaux de l'époque
 

Dans l'arène politique, il a quand même fallu attendre plus de vingt ans pour qu'une femme se fasse élire députée puis nommer ministre. Il n'y a eu qu'une seule femme première ministre depuis. Encore aujourd'hui, comme le souligne avec justesse le Conseil du statut de la femme, il y a peu de femmes dans l'actuel conseil des ministres. Elles sont huit et n'occupent pas non plus les ministères clés. La Santé, les Finances, le Trésor, l'Éducation par exemple, sont dirigés exclusivement par des hommes. Je ne peux m'empêcher d'y voir un recul.


Crédit : Collection de l'Assemblée nationale
« À c't'heure, on va pouvoir dire notre façon de penser aux hommes! »

J'ai travaillé quelques années en politique et sur la colline parlementaire. J'ai lu avec beaucoup d'intérêt l'entrevue de Marie-Ève avec Manon Massé et je partage ses observations. La politique, c'est encore beaucoup un boys club. C'est pourquoi, à mon avis, il est d'autant plus important que les femmes fassent entendre leur voix en votant. C'est la base pour avoir un poids dans le processus décisionnel. 

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