Myriam, Gaspésienne et future pêcheuse de crâââbe!

Myriam Cyr Desbois, c’est une fille game qui n’hésite jamais à essayer quelque chose de nouveau.
C’est pourquoi, il y a 2 ans, cette Gaspésienne de 26 ans est partie en haute mer sur le bateau de son père pour pêcher le crââââbe des neiges. Omnomnom.
 

Les pêcheuses de crabe, c’est plutôt rare. Myriam elle-même n’en connaît aucune autre.
Crédit : Myriam Cyr Desbois

Pendant 2 mois, elle a vécu la vie d'équipage : lever l’ancre à 2-3 heures du matin, remonter les cages à crabes descendues la veille, trier les crustacés (les plus petits et les femelles retournent à la mer), envoyer dans la cale les gros mâles appétissants vigoureux, puis replonger les cages, et vers 7-8 heures, rentrer au port pour recommencer le lendemain!

S’habituer à l’horaire, c’était dur. Mais le plus dur, c’était le mal de mer. « C’est pire qu’un lendemain de brosse! T’as mal au cœur, t’es étourdi, t’es faible… » Maintenant, elle s’est habituée, mais pendant sa première semaine et demie de pêche, elle avait le teint un peu vert. #warrior

Autre obstacle : le froid. La pêche commence fin mars pour garantir la fraîcheur du crabe et Myriam a pu constater qu’en mer, l’hiver est encore très présent à cette période. Alors on s’habille en conséquence!
 

Crédit : Myriam Cyr Desbois

Aussi, des choses acquises comme faire à manger ou aller aux toilettes deviennent de vrais challenges quand tout tangue autour de soi! Et les tempêtes ne sont jamais bien loin non plus…
 

Pendant cette tempête, Myriam s'était réfugiée dans sa cabine : l'eau embarquait par-dessus le pont!
Crédit : Myriam Cyr Desbois

Depuis, elle y retourne une semaine par année, pour le fun. Autrement, c’est elle qui gère le personnel et les ventes de la succursale de Québec de la poissonnerie familiale, Les Pêcheries Raymond Desbois.

Myriam prévoit éventuellement passer son permis de capitaine pour pouvoir conduire l’un des 7 bateaux de son père. En effet, c’est pas mal certain qu’elle prendra la relève de l’entreprise familiale, puisque le permis de pêche au crabe à lui seul peut coûter aujourd’hui entre 1 et 2 millions de dollars! Ouch. En plus, notre Gaspésienne préf' a déjà quelques tours dans son sac, puisque son père profite parfois de sa présence à bord pour lui passer le gouvernail, histoire de sortir de sa cabine et jaser avec son monde.
 

Crédit : Myriam Cyr Desbois

Mais, en fille d'action, elle sait déjà qu’elle préfère être là où ça se passe! « Je préfère être sur le pont, il y a plus d’action. Quand t’es capitaine, t’es tout seul dans ta cabine et il y a plein de choses à gérer, c’est plus compliqué. »

Faut dire aussi que l’équipe de son père l’a accueillie à bras ouverts : c’était toujours la course à qui remplirait sa pan le plus vite et, en végétarienne convaincue, elle les menaçait de leur faire bouffer du tofu, ha!

Blague à part, y'a tu juste moi qui a un craving de crab cakes tout d'un coup?