Madeline Stuart : se battre contre les préjugés à coup d'images positives et d'estime de soi!

Depuis maintenant 6 ans, j’ai la chance de travailler avec des jeunes pétillants comme les feux d’artifice Loto-Québec. Ils me font rire et m’émerveillent avec les pas de géant qu’ils font devant mes yeux écarquillés. Je travaille avec des jeunes que certains qualifient de « différents ». C’est que, voyez-vous, je travaille avec des individus qui ont un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle.

À mes yeux, ce sont tous et toutes des personnes belles et éclatantes. Par contre, j’ai très souvent une boule dans la gorge lorsque je fais une balade en métro avec ces jeunes pour aller voir le dernier film d’ado au cinéma. Il est presque certain que, pendant notre périple jusqu’à la station Pie IX, il y aura des regards passant du malaise au dégoût lancés par #LesGens que nous croiserons. Des regards de fer qui ont pas mal plus de répercussions sur mes cocos que vous ne pouvez imaginer. Constamment jugés et rabaissés par la société, ces jeunes adultes en devenir ont une estime d’eux-mêmes souvent plus basses qu'un deuxième sous-sol.

C’est pourquoi des modèles positifs comme celui de Madeline Stuart remplissent mon cœur d’intervenante d’un beau gros soleil d’après-midi d’été. Cette jeune fille, que vous avez sûrement vue défilée sur votre fil Facebook, est bien inspirante! À 18 ans, la jeune femme tente de réaliser son rêve d’être mannequin. Ayant une trisomie 21, elle prouve que la beauté se situe dans la diversité. Elle souhaite que les gens arrêtent de juger négativement les gens ne correspondant pas aux normes de beauté habituelles.

Crédit : Madeline Stuart/Instagram

Madeline Stuart n'est pas la seule à tenter de faire changer les choses. Jamie Brewer est aussi une petite lumière avec un bel et grand impact qui fait changer à pas de fourmis l’opinion publique. L’actrice de 30 ans de la populaire série American Horror Story a été la première mannequin trisomique à défiler pour la semaine de la mode à New York. Plus près de chez nous, l’incroyable Gabrielle Marion-Rivard a séduit le Québec en entier avec son talent et ses yeux rieurs dans le film Gabrielle.

Crédit : Gabrielle-Le film/Facebook

L’espace médiatique, si hermétique à la différence, ne laisse que très peu de place à des modèles comme ceux-ci. Les personnes ayant une déficience intellectuelle sont trop souvent humiliées ou parodiées dans des Vines horribles partagées massivement sur les réseaux sociaux.

Ouin.

Il reste encore beaucoup de sentiers sinueux à parcourir pour que les jeunes auprès desquels j’interviens se sentent bien, beaux et acceptés de tous et toutes! La différence ne devrait pas être angoissante ou gênante. Au contraire!

P.-S. – La prochaine fois que vous croiserez une personne que vous jugez différente dans le métro, traitez-la donc avec le respect qu’elle mérite. Un sourire de votre part pourrait aussi faire beaucoup plus de bien que vous pensez!