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Première journée au secondaire aka la journée où j’ai arrêté d’être naïve!
Crédit: Perrye-Delphine Séraphin

Jeune et innocente étaient les qualités qui me décrivaient parfaitement jusqu’à mon arrivée au secondaire. À mon premier jour dans l’école des grands, je suis entrée dans un autre monde et pas juste au sens figuré. La game venait de changer. Je venais de comprendre différents concepts de la vie que j’aurais voulu savoir avant. C’est sûr que 12 ans, c’est jeune, mais on n’est jamais assez vieux pour comprendre la vie.

Cette première journée d’école m’a marquée à vie. Elle m’est rentrée dedans.

Je venais de comprendre que chacun d’entre nous était unique tout en se ressemblant. La petite fille naïve que j’étais pensait qu’on partageait tous les mêmes valeurs morales malgré notre différence physique. Je pensais qu’on ne formait qu’un et que tout le monde s’aimait : blanc, noir, asiatique, hispanique. Pas de discrimination.

Il faut croire que j’avais tort. La différence de culture, la xénophobie tout comme la discrimination et le racisme existent.

Je suis une Montréalaise d’origine haïtienne, donc mon éducation et la façon dont j’ai été élevée sont différentes de celles de mes amis caucasiens francophones. Mais, à certains moments, j’aurais aimé être invisible ou simplement fitter avec tout le monde pour éviter ces malaises. Parce qu’être la seule noire dans un groupe, ça pouvait être dur pour le moral.

J’ai dû m’ajuster en passant d’une école primaire diversifiée et multiculturelle à une école secondaire homogène. J’ai vécu des trucs comme le racisme et la différence culturelle que d’autres ne vivront pas nécessairement. J’ai été mise à l’écart à plusieurs reprises parce que j’étais différente. Parce que j’étais noire.

Par contre, de la 3e à la 5e secondaire, j’ai fait la connaissance de différentes personnes qui m’ont fait comprendre que la différence de culture existe pour permettre l’échange culturel. Ce groupe d’amis a été, dans un sens, ma bouée de sauvetage.

Mes meilleurs.


Crédit : Élisabeth Perey

Maintenant, je repense à la petite fille naïve que j’étais et je remarque qu’elle accordait trop d’importance à sa différence, à sa couleur. Avec le temps, j'ai beaucoup changé et pour moi, être différente, ce n’est pas un complexe, mais bien une fierté!

Avez-vous déjà vécu du racisme ou toute autre forme de discrimination au secondaire?

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