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Yves Saint Laurent se fait taper sur les doigts pour une publicité.
Crédit: Yves Saint Laurent

Une publicité d’Yves Saint Laurent a été mise à l’index en Grande-Bretagne. La cause? La demoiselle qui en est la vedette serait d’une « maigreur maladive » (unhealthy underweight) selon les critères de l'Advertising Standards Authority, l’organisme qui surveille les publicités au Royaume-Uni.  

Crédit : Yves Saint Laurent/luxuo.com

L'ASA a reçu une plainte pour la publicité qu’on pouvait voir dans le ELLE UK. Après avoir examiné la pub, l’organisme a conclu que la marque française contrevenait à ses règles. Avec l’accent mis sur les jambes très fines, les os de la cage thoracique proéminents, l'Authority croit que la publicité est irresponsable et qu'elle ne respecte pas ses critères. Évidemment, YSL se dit en désaccord avec la plainte, mais n’a pas élaboré davantage.

Même s’il y a plusieurs campagnes publicitaires qui font appel à des mannequins atypiques et que le mouvement de sensibilisation pour la diversité corporelle prend de l'ampleur, du côté des marques de luxe, ça semble plus difficile d’embarquer dans le bateau. Je voudrais dire qu'il y a de l'espoir, mais j'ai l'impression qu'il faut leur tordre un bras, que ce sont plutôt les gouvernements qui poussent l'industrie en ce sens, pression populaire aidant. En France, par exemple, les élus ont voté pour interdire l'embauche de mannequins qui ont un indice de masse corporelle inférieur à 18 pour défiler sur les passerelles. Une législation similaire existe en Israël, en Italie, au Chili et en Espagne.

Je précise que l’idée n’est pas de shamer les filles qui sont minces ou très minces. C’est simplement que personne ne devrait se rendre malade pour atteindre un poids présenté comme un idéal de beauté dans un monde en papier glacé.

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