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Choisir entre équilibre et carrière, c’est déchirant!
Crédit: Sara Maude

Aujourd’hui, j’ai refusé un emploi dans mon domaine. Le genre d’emploi pour lequel j’ai fait 8 ans d’université. Qui paye 12 000 $ à 15 000 $ de plus que mon emploi actuel. Mon travail actuel, quoique correct, est loin d’être mon emploi rêvé. Ce n'est pas ce que j’avais en tête quand j’ai fait mes études au doctorat en psychologie organisationnelle. 
 

Ma job est pas si pire que ça.
Crédit : Hello Giggles

J’ai refusé la job dans mon domaine parce qu’elle me demandait de voyager dans d'autres états (j'habite à Denver) une semaine par mois. Pas à NYC et San Francisco… mais plutôt des places un peu moins cool comme Détroit ou Akron, en Ohio (même si c'est de là que viennent les Black Keys, lolol).

Les autres semaines, on me demandait de me rendre à un bureau qui est dans un trou à 33 km de chez moi. J’ai négocié et essayé de faire diminuer le nombre de voyages, de voir si je pouvais parfois travailler de la maison ou avoir un horaire flexible. L’employeur a refusé toutes mes demandes. Je semble peut-être exigeante, mais ces critères sont habituellement la norme pour ce type d’emploi. Surtout qu'il n’avait même pas de poste affiché et que j'étais la seule candidate. J’ai été étonnée de son manque de flexibilité. Bref, j’ai refusé une job vraiment intéressante pour des raisons d’équilibre vie/travail et de culture d’entreprise.

Je n’étais pas 100 % certaine de ma décision. Reste que je m'étais juré de ne jamais quitter mon emploi actuel pour un emploi plus loin (le trafic me rend trop de mauvaise humeur) et aussi de ne pas changer pour quelque chose qui n’est pas idéal. C’est dur pour l’égo de me dire que j'ai refusé une job plus prestigieuse, alors que celle que j'ai présentement n'est pas exactement dans mon domaine. Alors que, quand j’étais au Québec, j’avais la job parfaite. Au moins, je sais que mon employeur actuel fait preuve de flexibilité pour m’accommoder, quand mon chum (résident en médecine d’urgence) fait des heures de fou et que son seul jour de congé est en milieu de semaine. 
 

J'ai pris un mardi de congé pour aller faire du snow avec mon petit mari. Y'avait personne!
Crédit : Sara Maude

 

Je continue de chercher la job idéale, mais je n’ai jamais été quelqu’un qui voulait vivre pour travailler. Je veux travailler pour vivre, et je ne laisserai jamais mon travail contrôler ma vie au point de nuire à mon couple et m'empêcher de voir mon chum que je ne vois déjà pas beaucoup. Je ne veux pas avoir à faire garder mon chien sept jours par mois ou me sentir mal de prendre congé lorsque je ne feel pas. C’est une décision de vie vraiment difficile. J'ai pris un risque, mais je suis bien avec ça.

À 29 ans, il me reste beaucoup d’expériences à vivre et d’erreurs à faire aussi. Peut-être que c’en était une, mais au moins, je me dis que j’en tirerai bien une leçon. Un peu comme se tromper de programme d'études. Juste d’avoir eu une offre, ça me donne le petit boost d’estime de soi pour continuer ma quête vers l’emploi idéal. 

Est-ce que ça vous est déjà arrivé d'être face à des dilemmes professionnels déchirants? D’avoir eu à choisir entre la job et l’équilibre? 

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