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L’histoire d’une fille qui s’était inscrite à 12 universités dans 3 pays différents.
Crédit: Stockholm Streetstyle/Super Achiever Mentality

J'ai toujours été une performer. Une (presque) première de classe impliquée dans toutes les activités possibles. Une hyperactive qui ne connaît pas le mot relaxer et pour qui le jugement et l'attention des gens sont très importants. J'ai fait mon cégep en Finlande dans un programme de baccalauréat international en concentration économie et langues. Déjà là, fallait que je choisisse le chemin le plus demandant. Lorsque j'ai gradué, j'étais certaine que j'irais étudier à la Queen Mary University of London. Full prestige, malade sur un CV! 

Juste avant l'obtention de mon diplôme, mes parents ont décidé de déménager de l'Europe au Canada et j'ai ainsi vu mon rêve se briser en mille miettes. Les frais de scolarité et la distance me séparant de ma famille n'étaient plus les mêmes, mettons! Une fois arrivée au Canada, j'ai passé deux ans à appliquer dans douze universités de trois pays différents, dans des programmes allant de politique à marketing à littérature anglaise. Même en étant acceptée quasiment partout, j'angoissais tellement à l'idée de ne pas faire LE choix parfait que je refusais toutes les offres. L'Université Bishop m'a d'ailleurs cherchée pendant quelques mois, car j'avais pris le temps d'accepter leur offre, qui venait avec une assez bonne bourse. À la place de me rendre sur place pour Frosh Week, je m'étais enfuie en Finlande pendant quelques mois… Fait que « Hello Bishop's, attendez-moi pu là! ».

Je pensais qu'il fallait choisir son programme en fonction de la notoriété de l'école et de l'opinion générale. J'appliquais à toutes les universités possibles, je lisais les palmarès des meilleures universités comme une maniaque et je passais des heures à regarder la liste de cours d'Oxford University. Le soir, pour relaxer, je lisais des articles du genre Help! How do I Get Into Oxford?

Crédit : Stockholm Streetstyle/Super Achiever Mentality

On va se le dire, j'étais rendue complètement ailleurs dans mes attentes envers une école. Je me réveillais la nuit en panique et je faisais des crises next level à mes parents lorsqu'ils osaient aborder le sujet de l'université.
 

Après deux ans de travail, de voyages et de remises en question majeures, je suis finalement rentrée à l'Université de Montréal en études internationales. D'une part, j'aimais beaucoup le programme et de l'autre, il était vraiment temps que je recommence l'école. J'ai fait une session pour ensuite me rendre compte que j'avais encore fait mon choix avec les mauvais critères! Je ne me voyais pas du tout avoir un avenir dans cette direction. Après un processus décisionnel difficile, j'ai quitté mon programme pour retourner travailler sur le plancher du Banana Republic. Quelques semaines plus tard, j'ai finalement recommencé avec une tout autre mentalité. Je suis maintenant troisième année à l'UQAM en marketing et J'ADORE ça.

L'école que j'ai choisie me permet de travailler quasiment à temps plein sur des projets professionnels qui me passionnent et m'offre la flexibilité dont j'ai besoin pour réussir à tout faire. Je me rends à mes cours en 15 minutes top chrono et je ne perds aucune de mes précieuses minutes en transport. Si je veux, je m'implique dans des activités, mais personne ne m'y oblige. Je côtoie des gens de tous les âges et je me fais des contacts d'une grande valeur pour l'avenir! Il y a 5 ans, je ne regardais même pas les programmes de l'UQAM parce que j'écoutais trop le jugement des gens. Maintenant, je suis la première à défendre mon école.

Après des années à me tourmenter, j'ai finalement compris :

1. choisissez le programme, pas l'école;
2. c'est correct de ne pas savoir exactement ce que vous voulez faire. Une fois à l'université, vous en apprendrez tellement sur vous que vous découvrirez ce que vous aimez vraiment;
3. fuck l'opinion du monde.
 

Aussi, fuck le palmarès du Maclean's sur les « Top Universities ». Tellement de pression pour du monde de 18 ans! Vous avez une tête sur les épaules, jugez donc par vous-même quel choix serait le bon pour VOUS. Après tout, c'est vous qui passerez des années à l'université!

Avez-vous vécu de la pression sociale quand est venu le temps de choisir votre cheminement scolaire? Avez-vous réussi à finalement faire vos choix pour vous-même?

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