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Comment un long voyage m’a changée pour la vie.
Crédit: Rosalie Dumais-Beaulieu

Je suis une adepte des rétrospections. Ça a l’air niaiseux dit comme ça, mais après avoir vécu une grosse aventure ou un moment marquant, j’aime bien m’asseoir un peu et réfléchir à ce que cet événement a changé en moi. C'est certain qu’à mon retour de voyage, j’ai pris du temps pour me remémorer les deux derniers mois.
 
J’ai vécu de grosses émotions fortes. J’avais beaucoup de craintes avant de partir. Le décalage horaire m’a beaucoup affectée à mon arrivée. Je venais de vivre une année un peu weird et voilà que je repartais de l’autre côté de l’Atlantique. Pas de repos pour mes émotions qui étaient déjà en montagnes russes! Mais dès que j’ai commencé à prendre le beat de la France, je voulais y rester pour la vie.
 
Je me rends compte, après coup, que ce voyage-là m’a beaucoup apporté. D’abord, ma débrouillardise a augmenté x 10 000. Je suis capable de prendre n’importe quel transport en commun sans avoir peur de me tromper, j’arrive à lire une carte routière sans trop de difficulté (mais il reste du travail à faire, huhu). Maintenant, je planifie tout, toute seule, comme une grande.
 

Je me débrouille… presque!
Crédit : Rosalie Dumais-Beaulieu

 
Désormais, oui, je planifie, mais je ne planifie pas trois semaines à l’avance. J’ai développé une espèce de zénitude, et mon obsession pour l’organisation a diminué de beaucoup. Je prévoyais les destinations, les hôtels, les visites un peu à la dernière minute. Je me laissais pousser par le vent (comme Éric) et par mes envies du moment. Je pense que ce mode de vie peut entrer un peu dans la définition de « vivre le moment présent » et je suis bien fière de pouvoir vivre comme ça. J’arrête de stresser pour tout.
 
J’ai beaucoup plus de confiance en moi qu’au départ. Je crois en mes capacités. Je sais que je peux passer par-dessus ma gêne et aller parler à des inconnus pour trouver mon chemin. Je n’ai pas peur d’aller dormir dans une grotte, de me baigner dans une rivière ou d’aller souper chez des inconnus.
 
J’ai confiance en la vie, aussi. Je sais que tout va s’arranger en temps et lieux. Par exemple, un soir, nous n’avions nulle part où dormir. Nous avons embarqué une jeune fille sur le pouce qui désirait aller dans notre direction, et elle nous a trouvé un lit chez des amis! Ce sont de beaux hasards comme ça qui rendent la vie si belle. 
 


La vie vs moi.
Crédit : loveaddictnyc.com

Maintenant, j’ai envie de vivre plein d’aventures. Le voyage m’a donné le goût de vivre ma vie à cent mille à l’heure. Ça m’a aussi donné envie de repartir. Je ne sais pas où, je ne sais pas quand, mais je serai armée de ma confiance, de ma débrouillardise et de ma zénitude. J’ai déjà hâte!
 
J’espère que toutes ces qualités acquises pendant mon voyage ne disparaîtront pas dès que le train-train quotidien recommencera. J’aime beaucoup la nouvelle Rosalie et j’ai l’intention de la garder comme telle.
 
Au pire, je repartirai!
 
Qu’est-ce que les voyages ont changé en vous?

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