Aller au contenu
RIP Wes Craven : un maître du cinéma d’horreur nous quitte.
Crédit: Montage de Jeremie Romain

Je ne crois pas avoir écouté un film plus souvent dans ma vie que Scream, de Wes Craven. Je me souviens d’un week-end en particulier avec mon amie d’enfance Krystle, où nous avions passé une journée complète à écouter le film et à boire du Pepsi (on a du boire une caisse de 24 à deux). Quand le film était terminé, on rembobinait le VHS et on le réécoutait.

Ce film a été important pour moi sur plein de niveaux. Ça a été mon introduction aux films d’horreur, que ce soit ceux de Wes Craven ou en général. J’ai subséquemment passé mon adolescence à commander des classiques du genre chez mon club vidéo local (commander sur Internet, ça n’existait pas à l’époque).

J’ai décidé que je voulais être comédien après avoir compris que Drew Barrymore, c’était la même fille qui jouait dans E.T. Sa performance dans Scream est l’une des meilleures de l’histoire du cinéma et je vais le crier sur tous les toits jusqu’à ma mort. Elle est absolument phénoménale.
 


Crédit : scream/tumblr

J’étais aussi obsédé par la bande sonore, plus spécifiquement le morceau instrumental qui est l’essence du film, composé par le génie Marco Beltrami. Je me souviens d’avoir souvent fermé toutes les lumières et d’avoir mis cette toune-là à tue-tête pour faire peur à ma sœur.

C’est à cause de Sidney Prescott, le personnage interprété par Neve Campbell, que j’ai un si grand amour des femmes fortes qui kickent des culs au cinéma #Furiosa. Sidney a survécu au film original et aux trois suites et, des fois, je me surprends à penser à elle et à ce qu’elle est devenue. Sacrée Sidney!

À une époque, j’étais capable de réciter Scream du début à la fin. Je connaissais toutes les répliques par cœur. Je suis sûr que ça me reviendrait si je le réécoutais aujourd’hui.

Wes Craven est décédé dimanche. L’annonce de sa mort d’un cancer du cerveau est apparue sur les réseaux sociaux en plein milieu du speech éternel de Kanye West aux MTV VMA’s.

Évidemment, Craven n’a pas réalisé qu’un seul film dans sa carrière. Son premier film d’horreur, The Last House on the Left, date de 1972. Il a aussi réalisé les classiques The Hills Have Eyes (1977), A Nightmare on Elm Street (1984), Shocker (1989), Vampire in Brooklyn (1995), Music of the Heart (1999) et Red Eye (2005), pour ne nommer que ceux-là.
 


Crédit : Fanpop

Dans le documentaire Inside Deep Throat (2005) (sur le film pornographique le plus populaire de tous les temps, Deep Throat), Craven est interviewé et il avoue avoir réalisé plusieurs films pornos dans les années 70 sous un pseudonyme, pour subvenir à ses besoins et nourrir sa famille. Je suis sûr qu’il y a plusieurs réalisateurs qui ont fait la même chose, mais qui ne l’avoueraient jamais.

Malgré son succès dans le monde des films d’horreur, je sais que Wes n’avait jamais réalisé son plein potentiel. Il a souvent dit en entrevue qu’il se sentait un peu prisonnier du monde de l’horreur et qu’il aimerait réaliser d’autre genre de films, mais qu’on ne lui laissait pas la chance. Je trouve ça triste, mais ça, c’est Hollywood! Le typecasting existe aussi pour les réalisateurs.

J’aimerais remercier publiquement Wes pour sa contribution au cinéma et à mon enfance. Il a contribué énormément à mon histoire d’amour avec le cinéma et je lui en serai éternellement reconnaissant.

Repose en paix.

Plus de contenu