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Faire le deuil d’une personnalité connue : RIP Hugo Saint-Cyr.
Crédit: Montage de Myriam Daigneault-Roy

Le 24 septembre dernier, l’étoile du petit bum au grand cœur de ma génération s’éteignait doucement. Michel Couillard, l’ami, le kick, le frère et tout ce que l’imagination fertile de la jeunesse québécoise en quête d’identité voulait qu’il soit n’est plus.
 
Le 24 septembre dernier, c’était le sixième anniversaire de la mort de Nelly Arcan. Tous les 24 septembre depuis 6 ans, j’ai une pensée pour son petit bout de ciel.
 
J’avais 5 ans quand Marie-Soleil Tougas est morte. J’ai un vague souvenir de l’énorme raz-de-marée qui avait coulé des yeux des Québécois.
 
J’avais 8 ans quand Dédé Fortin est parti. Il s’est donné la mort dans un appartement tout près du mien. Je me souviens des larmes et de ma mère qui écoutait les témoignages à la radio, bouleversée. Je ne comprenais pas vraiment sa tristesse. Mes parents ne le connaissaient pas.
 


Crédit : François Boucher

 
J’ai compris mes parents en 2009, à l'âge de 17 ans. Le 24 septembre, mon auteure préférée, Nelly Arcan, a été avalée par le trou noir de la vie. J’ai eu mal au cœur. Quelqu’un que je croyais connaître, que j’aimais, mais qui n’avait aucune idée de mon existence venait de s’éteindre. Je me sentais coupable de pleurer sa mort.
 


Crédit : Gabrielle Gendron Photography/Facebook

  
J'ai lu Testament de Vickie Gendreau en début 2013. J’étais à l’orée de la dense forêt de ma dépression. Je me suis beaucoup reconnue à travers les mots coup de poing de Vickie. Sa rage de vivre m'apaisait. Comme elle, je suis une drama queen. Sa mort au printemps 2013 a ébranlé les frêles parois de mon âme.
  
Avec la mort d’Hugo Saint-Cyr, j’ai réalisé que c’était correct d’être triste. À travers leurs mots et leurs visions respectives, nos idoles nous font sentir moins seuls. À travers leur art, ils nous font ressentir. Ils sont proches de nous sans l’être concrètement.
 
Ils nous ont soutenus à travers nos propres épreuves sans jamais le savoir.
   
Je ne vous connaissais pas, mais votre décès me rend triste. Je ne vous connaissais pas, mais je vous aimais.

Merci pour tout.
 

Crédit : mathlau/YouTube

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