Mes amis qui font des enfants et qui déménagent en banlieue, je vous en veux

Avertissement : ce texte va paraître extrêmement égoïste. Voilà, c’est dit.

Me voilà bien plongée dans le adulthood. Mes amis et moi avons fini l’école, nous avons des emplois. Certains sont casés; d’autres, non. Nous ne sommes plus les êtres étourdis et fêtards que nous étions durant nos études universitaires, mais c’est bien correct comme ça. La vie de chacun suit son cours, t’sais.

Le fait que la vie suive son cours implique donc, je suppose, que les gens achètent des maisons en banlieue et fassent des bébés, entre autres. Puis, c’est drette là que la partie égoïste arrive. J’en veux à mes amis qui font ce choix. Moi aussi, j’ai des projets d’avenir, mais en ce moment j’ai l’impression que mes amis m’abandonnent. C’est trop vite, trop tôt. Je voudrais les garder juste pour moi.

Maintenant, mes amis sont trop occupés, ils vivent trop loin, ils ont trop d'obligations. Ils ne sont plus partants pour des voyages, pour des soirées planifiées à moins de deux semaines d'avis. Ils ne sont plus trop là quand j'aurais besoin d'eux.

Je me relis. Ça sonne toujours aussi égoïste, mais c'est comme ça que je me sens.

Ne vous méprennez pas. J'aurai sûrement un jour un petit bout d'ADN sur pattes et, dans un avenir encore plus rapproché, un quatre murs à moi dans mon Montréal chéri. Je ne comprends juste pas pourquoi tout ça presse autant. Je suis pas mal dans le mood #30IsTheNew20 : nous sommes encore jeunes, pourquoi ne pas en profiter?

J'ai des obligations professionnelles et un conjoint qui occupent mon temps. Pourtant, je fais le choix de vouloir me rendre disponible pour les copains.

Au final, chacun fait ses choix. Puis, peu importe le nombre de fois que je vais tourner ce « problème » de bord , je ne pourrai jamais avoir de bonnes raisons d'en vouloir à mes amis. Mon sentiment d'abandon va toujours se révéler incroyablement égoïste.

Avez-vous déjà senti que vos amis vous délaissaient?