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Les mononcles : retour et réflexions sur l’affaire Marcel Aubut.
Crédit: SNL/nbc.com

Marcel Aubut : une autre histoire de mononcle grossier qui rabaisse les femmes pour son plaisir parce qu’il le peut. Son histoire s’ajoute à tellement d’autres histoires du genre. Je suis certaine que si je vous posais la question : « Et toi, en connais-tu un, un monsieur un peu mononcle? », la majorité d’entre vous aurait quelque chose à raconter. 

Personnellement, c’est dans un ancien emploi il y a plusieurs années que j’ai eu affaire à un patron grossier. Le genre de patron qui t'aborde avec une blague de cul. Un patron qui t'accueille dans son bureau en te lançant « Toi, sexuellement… », devant une collègue qui éclate de rire, coupant court à la question. C’était bien sûr des blagues. Je suppose que lorsque qu’il parlait du p’tit cul tight d’une autre patronne, c’était aussi une blague. Même chose quand il a demandé à une subalterne si elle était vierge.

C’est inoffensif! Il est colon, c’est tout, c’est pas méchant! Et là, tu te remets en question. Coudonc, c’est peut-être moi qui suis coincée dans l’fond. Après tout, tout le monde a ri quand il m'a passé la main dans les cheveux en plein meeting.

Boys will be boys, dirait sans doute le Doc Mailloux. 

 

Après, on s'étonne que les femmes sont absentes des conseils d'administration, qu'elles se tiennent loin de la politique et qu'il y en a si peu dans des hautes fonctions et postes de décision. Je sais qu'il y a une multitude de facteurs, mais on ne peut ignorer la culture du boys club.

Tasse-toi mononcle
Malgré les Marcel de ce monde et ceux qui se sont portés à sa défense, l'affaire Aubut a permis de sensibiliser les gens à la problématique du harcèlement sexuel. C'est aberrant qu'en 2015 il faille encore expliquer que non, ça ne se fait pas donner des becs juteux non sollicités, frôler les fesses et les seins d'une femme sans son accord et que ça ne se fait pas de te promener en boxer devant une employée. C'est triste qu'il faille encore expliquer que terminer un courriel en disant « gros bec » n'est pas une invitation à coucher avec le destinataire.
 


Crédit : someecards.com

Marcel Aubut s'est excusé et a quitté ses activités professionnelles. Il dit qu'il veut aller chercher de l'aide et changer. Je suis peut-être naïve, mais je le crois. Pour le bien de son épouse, de ses trois filles et pour toutes celles qui vont croiser sa route à l'avenir, je lui souhaite. 

Avez-vous vécu des expériences similaires dans votre milieu de travail? Qu'avez-vous fait pour y mettre fin?

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