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Le jour où j’ai découvert que j’étais aromantique.
Crédit: Annie Nonyme

J’ai toujours détesté les étiquettes que l’on appose sur les gens afin de classer toute leur vie : leur travail, leur sexualité, leur genre, etc. J’étais donc la première surprise quand je suis tombée sur la définition d’un mot qui définissait à merveille mon orientation romantique. Oui, oui. Vous avez bien lu. Orientation romantique, comme dans orientation sexu (mais pas vraiment).  
 


Crédit : MRWgifs

Permettez-moi de vous dresser un bref historique de ma vie amoureuse des dix dernières années. J’ai déjà été en couple, plusieurs fois, avec des hommes que j’ai aimés. Par contre, je n’ai jamais été BIEN en couple, et pas à cause de quelconques phénomènes externes. Ça venait toujours des tréfonds de ma personne, de mes tripes. Aussitôt que j’étais officiellement en couple avec quelqu’un, je devenais une autre personne. J'étais anxieuse, malheureuse, je souffrais du syndrome de l’imposteur.

J’avais toujours l’impression de jouer un rôle : celui de la fille en couple. Rien ne me venait naturellement. Je sonnais faux à mes propres oreilles et, souvent, je pleurais dans ma douche telle une digne représentante de la période emo. Je ne comprenais pas. J’étais avec un bon gars qui avait tout pour me rendre heureuse, étais-je ingrate à ce point? 
 


Crédit : Giphy

Comprenons-nous, ce n’était pas que je voulais aller voir ailleurs. Mais je me suis longtemps questionnée sur la monogamie, et le fait que peut-être je n’étais simplement pas faite pour ça. Le problème, c’est que je ne suis pas, non plus, polygame.

C’est pourquoi, quand je suis tombée sur le terme « aromantique » et sa définition, j’ai poussé un soupir de soulagement : je n’étais ni folle, ni seule dans ma situation.

Mais qu’est-ce que ça mange en hiver, les aromantiques? En gros, comme une orientation sexuelle, c’est quelque chose d’inné et non un choix personnel. Tous les types de sexualités peuvent être aromantiques. On peut donc être homosexuel, hétérosexuel, bisexuel, asexuel, etc. ET être aromantique. NON, les aromantiques ne sont pas des gens insensibles ou froids et OUI, ils peuvent ressentir de l’amour. NON, ils ne sont pas non plus nécessairement psychopathes. 
 


Crédit : Giphy

Comme nous sommes tous uniques tels des flocons de neige (ha!), la définition a une certaine souplesse. Sauf que les aromantiques se définissent la plupart du temps par leur incapacité à entretenir une relation amoureuse romantique traditionnelle, avec tout ce que cela implique, sans ressentir un stress épouvantable ou un sentiment de ne pas fitter

Personnellement, mes relations « amoureuses » les plus enrichissantes étaient avec des friends with benefits : des gens avec qui j’avais une amitié saine, des conversations intéressantes, peut-être même un peu d’affection ET du sexe… sans le sacro-saint lien du couple, les dates et le meet the parents. OUI, parfois, j’éprouvais de l’amour pour eux et, d’autres fois, non.

Et savez-vous quoi?

C’est ben correct comme ça. Mais ça n'empêchera probablement pas que je vais me lancer dans un long discours si jamais quelqu’un m’assène un grand coup de « C’parce que t’as pas trouvé le/la bon(ne) encoreeeeeee. »

Parce que non. Juste non.

Connaissiez-vous ce terme? Êtes-vous aromantiques aussi?

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