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La Chasse-Galerie, découverte d’une légende au cinéma!
Crédit: Films Séville / Historia TV

J’ai eu la chance mercredi dernier d’assister à la première du film Chasse-Galerie : la légende, film que j’avais très hâte de voir. Je connaissais la légende et la bande-annonce m’avait donné des frissons. J’ai toujours aimé les histoires et je me sens fière quand on transpose nos légendes et nos traditions à l’écran, parce que c’est une partie de notre histoire orale qui survit. 

Le film raconte l’histoire romancée de la chasse-galerie, qui prend place à l’époque des camps où de vaillants bûcherons travaillaient tout l’hiver. Comme ils étaient seuls au jour de l’An, les bûcherons avaient trouvé le moyen d’aller embrasser leur blonde à Lavaltrie en faisant un pacte avec le diable : aller en canot volant là-bas, en promettant au diable de revenir avant 6 h du matin, en ne blasphémant pas dans le canot et en évitant les clochers d’église, sans quoi le diable aurait leur âme. La légende, somme toute assez simple, devient plus complexe au grand écran quand une histoire d’amour interdite s’entremêle au folklore.
 


Crédit : Les films Séville

En général, j’ai trouvé le film très beau. La réalité des bûcherons est frappante et est au centre de l’histoire. La religion est omniprésente. Les décors sont magnifiques, et savoir que le film a été tourné à l'extérieur dans de rudes conditions rend le tout encore plus impressionnant. Les effets spéciaux qui accompagnent le canot volant sont magnifiques et réussis.
 


Crédit : Les films Séville

J’ai pourtant quelques réserves personnelles concernant le film : je l’ai trouvé parfois mal ficelé. Certaines parties de l’histoire étaient étirées sans véritable raison alors que d’autres auraient mérité qu’on s’y attarde plus longtemps. Aussi, pour quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de la chasse-galerie, l’intrigue est un peu décousue. Les réactions des personnages sont parfois étranges et l’histoire d’amour m’a un peu fait décrocher parce qu’elle est un brin simplette.

Les acteurs sont pourtant excellents, François Papineau est terrifiant en diable anglais chic qui veut absolument l’âme de Liza (Caroline Dhavernas). J’en attendais peut-être trop, mais j’ai été également un peu déçue de la trame sonore lourde et forte d’Éloi Painchaud et de Jorane, eux qui m’avaient tout simplement renversée avec la musique du film Louis Cyr (qui est à mon avis digne des plus grands films).
 


Crédit : Les films Séville

Somme toute, c’est un film à voir, au moins pour connaître la légende et pour voir une histoire d’amour à toute épreuve. Le film est réussi en général et est un fier héritage à cette vieille histoire qui méritait qu’on s’y attarde. Ça a sûrement été un travail colossal de transposer les 36 pages de la légende écrite par Honoré Beaugrand en film de presque 2 heures. Ça vaut la peine d’embarquer dans le bateau!

En salle depuis le 26 février!

Avez-vous vu la Chasse-Galerie? L’avez-vous aimé?

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