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Une petite histoire de flocon

Auteur: Steph Von Rob
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Une petite histoire de flocon
Crédit: Stéphanie Robillard-Sarganis

J’ai eu mon premier tatouage à l’âge de 16 ans. C'était comme acte de rébellion envers mes parents. Je l’ai fait sur ma fesse pour pas que ça paraisse… j’étais wild, hein? C’était comme si je portais sur mon postérieur la victoire face à l’autorité parentale que j’aimais tant contester. Ce n'est que quelques années plus tard (presque 10) que ma mère a remarqué ce marquage à travers mon maillot de bain BLANC lors d’un voyage familial dans le Sud.

À 26 ans, la rébellion faisait maintenant partie du passé et le fameux tatouage perdait tout son sens.
Depuis que la glace a été brisée dans les tropiques, l’encre a pris d’assaut plusieurs parties de mon corps, ce corps que je détestais tant depuis toujours.

Plusieurs personnes donnent encore une connotation très négative à cet art corporel. « C’est sûr qu’elle doit prendre de la drogue. » «  En tout cas, j’espère qu’elle ne fera pas tatouer ses enfants. » T'sais, le genre de commentaires remplis de jugements et de condescendance! Voir que je ferais tatouer ma fille de 2 ans et demi, je vais au moins attendre qu’elle ait 5 ans (jooooke).

Par contre, ce que ces gens remplis de jugement ne savent pas, c'est que depuis que je me fais tatouer, j’arrive à m’aimer et à aimer mon corps. J’ai toujours détesté mes cuisses, je les trouvais grosses et laides. J’évitais de les exhiber. Maintenant, au lieu de voir la cellulite, je vois de beaux dessins qui représentent des aspects très importants de ma vie! Les tatouages sur mes pieds me rappellent tous les jours chaque petit pas que j’ai fait pour arriver où je suis aujourd'hui.

Mes tatouages sont des choix personnels qui, oui, laisseront une marque permanente sur mon corps, tout comme les vergetures laissées par mes 2 grossesses! Je pense sincèrement que les choix que nous faisons concernant notre corps nous appartiennent, que ce soit une chirurgie esthétique, la longueur des cheveux, les tatouages et les perçages! L’important, c’est que nous puissions avoir la liberté de nous exprimer sans nous faire juger par quiconque.

Parce qu’entre vous et moi, à 75 ans, que mon corps soit rempli d’encre ou non, la gravité va faire ce qu’elle a à faire, ha!

Avez-vous fait face à des jugements à la suite de changements à votre apparence? Est-ce que vous avez trouvé dans la modification corporelle une façon d'accepter votre corps?

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