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Ma relation malsaine avec le maquillage
Crédit: kaboompics/Pixabay

J’ai une réelle passion pour le maquillage. Je peux passer des journées entières à écouter des tutoriels beauté sur YouTube et lire des blogues à ce sujet. J’aime essayer de nouvelles techniques, tester de nouveaux produits, maquiller mes amies et toujours en apprendre davantage. Plus que tout, j’adore me maquiller. Si on me donnait cinq heures pour me maquiller, je prendrais chaque minute sans hésiter et je dépasserais probablement la limite de temps. J’aime ça, bon!

Mais j’ai une confession à faire. Malgré ce grand amour, j’ai une relation un peu malsaine avec le maquillage.

Il y a quelques années, au lendemain d’un sleepover chez une amie, alors que je me maquillais, elle m’a fait remarquer que je ne sortais jamais le visage nu. J’ai protesté; j’adore le maquillage, mais je serais assurément capable de sortir sans, franchement. Après quelques tentatives, je me suis vite rendu compte qu’elle avait raison. J’étais incapable de sortir sans maquillage. 

Il faut dire aussi que je n’ai jamais eu une très belle peau; acnéique, rouge, huileuse… Quand j’ai découvert, en 6e année du primaire, que le maquillage pouvait m’aider à camoufler mes imperfections, c’est devenu primordial dans ma routine de tous les jours. Évidemment, avec le temps, j’ai développé un intérêt pour les cosmétiques qui est aujourd’hui devenu une passion.

Par contre, de plus en plus, je réalise que je ne serai jamais complètement à l’aise de me pointer le bout du nez sans fond de teint. Je ressens un profond malaise à ne pas être maquillée. Je me trouve presque indécente, comme si je me présentais en public en pyjama. Si j’allais travailler sans être maquillée, j’aurais l’impression que c’est un manque de respect envers les gens que je côtoie, un peu comme si je leur devais quelque chose. 

Même chose avec les membres de ma famille; je me sens plus confortable d’aller leur rendre visite avec un peu de fard à joues pour avoir meilleure mine. Je me surprends à penser qu’ils seront plus heureux de me voir ou que je serai plus « facile à aimer » si je suis plus « facile à regarder ». Comme si leur amour était proportionnel à mon niveau de beauté. 

Dans les dernières années, je me maquillais même lorsque je restais à la maison toute la journée, uniquement parce que je n’aimais pas ce que je voyais quand je passais devant un miroir. Avec le temps, j’ai tout de même appris à m’accepter un peu plus et je suis capable de me trouver belle sans maquillage, mais pas à tout moment.

Je crois que le maquillage est entré dans ma vie comme une bouée de sauvetage. Ça m’a énormément donné confiance en moi lorsque j’étais à l’école et c’est toujours le cas à l’heure actuelle. Je vois une réelle différence dans mon comportement quand je porte du mascara et du cache-cerne. Aujourd’hui, je me demande si je dois essayer de me départir de cette bouée qui, avec le temps, est devenue une sorte de béquille. En même temps, chaque fois que je me maquille, même lorsque c’est fait rapidement pour uniquement me donner un meilleur teint, j’en apprécie chaque minute. Dilemme.

Vous, avez-vous une relation similaire avec le maquillage? Êtes-vous capable de sortir sans en mettre? 

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