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Comment survivre à la vie en stage : 5 conseils pas mal utiles, testés et approuvés
Crédit: PublicDomainPictures/Pixabay

Ayant étudié en techniques de travail social, puis en enseignement, soit deux programmes d'études comportant respectivement trois et quatre stages obligatoires, j’aurai ainsi été stagiaire sept fois pendant toute ma scolarité. Ouan, c’est pas rien.

J’ai beau avoir quatre stages derrière la cravate, à chaque fois le même stress et les mêmes doutes m'assaillent. Un stage, c’est exigeant. Ça demande de l’implication et beaucoup de temps. C’est un travail à temps plein auquel s’ajoutent emploi étudiant, études et travaux. En stage, nous sommes constamment évalués et même si le mode de vie est éreintant, on ne peut se permettre de démontrer baisse d’énergie ou de motivation, sous peine de voir sa note en souffrir.

Parmi mes nombreux stages, l’un d’eux m’a particulièrement marquée. Malheureusement, pas de la manière dont j'aurais espéré. Le milieu où j'œuvrais ne me convenait pas forcément. Je devais travailler 35 heures par semaine avec une personne très gentille, mais dont la personnalité s’ajustait mal avec la mienne, ce qui m’empêchait de m’épanouir et de donner le meilleur de moi-même. On ne choisit pas la personne qui nous évaluera et nous accompagnera, des conflits de personnalité sont donc parfois inévitables, malheureusement.

Ce moment de ma scolarité a été très difficile. J’anticipais chaque journée, j’avais l’impression que chacun de mes gestes était analysé, jugé. Chaque lundi me pesait. Moi qui suis somme toute une personne assez relax, je vivais avec une angoisse constante, je n'étais plus qu'une pâle copie de moi-même.

Lors des rencontres avec les autres étudiants, je croyais que tout le monde excellait, que pour tous les autres c’était facile, évident. Que j’échouais parce que j’étais moins bonne, moins capable, moins compétente.
                                                  Pas facile l'échec!

RuinedChildhood /Giphy

J’en avais honte et je n’osais pas en parler. Si je l‘avais fait, j’aurais constaté que je n’étais pas la seule à vivre avec le doute, avec la fatigue, tant physique que morale.

Des répercussions sur mon estime de moi, tant professionnelle que personnelle n’ont pas tardé à survenir. Encore aujourd’hui, à chacun de mes stages j’avance à tâtons, en attendant la craque dans le plancher qui me fera tomber, le moment où je foncerai dans le mur, où on me dira que je ne suis pas à ma place.

Un stage, c’est difficile parce que ce n’est pas un travail ou un examen qui est évalué, mais notre personne dans son entièreté avec nos défauts et qualités, et toute la pression qui vient avec.

Finalement, ce stage s’est terminé sur une note positive, j’en ai tiré des leçons importantes que j’applique dans ma vie professionnelle et dans mes stages, dont un plan de match pour survivre à la vie de stagiaire.

1. Soyez ouvert à la critique

Appliquez les rétroactions qu'on vous donne, osez vous remettre en question. En plus de vous enrichir personnellement, cette attitude sera perçue très positivement par vos évaluateurs puisqu’elle démontre une réelle volonté d’apprendre.

2. Sachez en prendre et en laisser

La stagiaire que vous êtes ne reflète pas votre personnalité dans toute sa complexité. Vous vous connaissez mieux que quiconque et votre note de stage ne reflète pas votre compétence ou votre valeur en tant que personne. Vous êtes bonnes et capables, n'en doutez pas.

3. Tentez de maintenir un certain équilibre

Si possible, réduisez vos heures de travail (en toute honnêteté, j'ai encore beeeen de la misère avec ce point-là), laissez-vous du temps pour faire des choses qui vous font du bien, ce n’est pas le moment de vous mettre la pression et dire oui à mille et un projets qui vont gruger votre précieux temps. Voyez vos amis, votre famille, amusez-vous sans penser au stage ou aux travaux.

4. Prenez soin de votre santé

Faites-vous des lunchs équilibrés d’avance quand vous avez un peu de temps, vous serez très très contentes d’avoir ça de moins à faire le soir. Essayez de bouger un peu aussi, vous pouvez vous entraîner à la maison si vous manquez de temps, bouger ça fait du bien à l’âme. Si vous êtes stressée, vous pouvez vous tourner vers le yoga, la méditation ou même les vidéos ASMR. Essayez de dormir suffisamment, malgré votre horaire de ministre. 

5. Échangez avec vos amis d’école

Vous êtes tous dans la même situation et ça peut faire vraiment du bien d’en parler avec des personnes qui comprennent concrètement ce que vous vivez. Partager ses expériences est toujours enrichissant et peut vous aider à ventiler. Vos collègues sont souvent de très bons conseil et vont vous aider à relativiser.

Avez-vous déjà fait un stage? Comment ça s’est passé?

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