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Ode à la mer et à la vie d’une artiste de la Côte-Nord
Crédit: Marie-Pier Lemieux

Qu’on se le dise franchement, la Côte-Nord c’est fucking vraiment loin. Parfois, cette distance nous coupe de petits bijoux qui ne font pas leur bout de chemin jusqu’à la grande ville. Lors de mon dernier retour aux sources au bercail parental pour les vacances de Noël, j’ai appris le décès de Myriam Caron; une auteure réputée dans la région, mais qui m’était totalement étrangère.
 
Comme défi personnel, je me suis donnée la mission de lire ses deux œuvres Génération pendue et Bleu. Ces deux romans sont empreints de notre ville natale, Sept-Îles, et de sa proximité avec l’eau. Alors que Bleue est encore sur ma table de chevet en attente de temps libre, je vous présente son premier livre publié en 2011, Génération pendue.

 

Crédit: Leméac Éditeur
 

Demandez à une personne native de Sept-Îles ce qui lui manque le plus et elle vous répondra sans hésiter la mer (en réalité, notre ville longe la baie, mais on ne voit pas de l’autre côté. Donc pour nous, c’est la mer). Par son livre, l’auteure a voulu prendre ce sentiment d’appartenance que possède chaque résident pour le transposer sur papier. Car il va sans dire que l’eau est une réalité de la région. Cette autofiction vous fera voyager jusqu’au-delà du 50e parallèle soit à 10 h de route de Montréal.
 
Si je vous parle de la « mer », c’est parce que tout au long de l’histoire, l’écrivaine se servira de celle-ci pour créer des images et ainsi vous transporter dans la réalité de Mael. Cette jeune fille sera confrontée dès le début de l’adolescence à la mort, qui comme l’eau peut parfois nous hypnotiser et nous entrainer vers le fond.
 
Myriam Caron a su décrire ce mal de vivre qui envahit plusieurs d’entre nous à différents moments de nos vies. Par sa plume, elle met des mots sur l’indescriptible parce que oui, parfois dans la vie ça ne va pas toujours bien.  
 
Soyons clairs, ce roman est loin d’être gai. Dès les premières lignes, le lecteur est averti : « La mort s’est assise près de moi. On s’est disputées longtemps. Le suicide a rôdé sournoisement comme une bête noire dans les parages. La faucheuse a cogné trois fois à ma porte, mais je ne l’ai pas laissée entrer. »
Source : Génération pendu , Myriam Caron , Leméac
 
Que vous veniez de Sept-Îles, Gaspé ou Gatineau ce livre est à lire.  
 
« Puisse ce livre servir de pharillon dans les tempêtes de tourments ».
Source : Génération pendu , Myriam Caron , Leméac
 
Et vous y a-t-il un livre qui vous à marqué ?

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