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De couch potatoes à rat de gym, mon cheminement dans le monde du sport
Crédit: renategranade0/pixabay

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours haï le sport et l’activité physique. À un point tel qu’adolescente, j’ai refusé de prendre part à plusieurs activités parce qu’elles nécessitaient un effort physique. Aujourd’hui, ce sont des activités que j’aime et auxquelles je participe avec joie, l’entrainement fait partie de ma vie quotidienne. Et j’adore ça. Même aujourd’hui, quand j’y repense un tel changement aussi fondamental me surprend.
 
J’haïssais le sport parce que depuis l’enfance, j’étais très poche. Je ne suis dotée d’aucune coordination et puisque les sports d’équipe sont mis de l’avant au secondaire et au primaire, je me sentais inadéquate et souvent ridiculisée. Orgueilleuse, je me suis donc mise à rejeter systématiquement tout ce qui impliquait un effort, parce que le sport ce n’était pas pour moi.
 
Il y a quelques années, j’ai recommencé à faire du vélo. Ce fut ma porte d’entrée. Le sentiment de liberté, son utilité lors des déplacements en ville m’ont séduite. Je n’en faisais pas beaucoup, mais assez pour que l’année suivante j’opte pour ce mode de transport pendant l’été, puis jusqu’en automne. Peu à peu, je m’y suis investie davantage et même si j’ai incorporé d’autres types d’activité à mon quotidien, le vélo reste le sport que je préfère.
 
L’année suivante, je suis tombée sur la chaine YouTube de Blogilates proposant des vidéos de Pilates. J’en ai essayé une. Puis je me suis abonnée à son calendrier, j’en fais désormais quotidiennement. Un autre coup de cœur.
La pratique des Pilates est celle qui m’a réellement permis d’ancrer le sport dans ma routine et d’en faire une habitude de vie. J’aimais relever les défis,  me sentir fière de moi. J’aimais aussi pouvoir m’exercer chez moi, pouvoir glisser aisément une heure de pratique à mon quotidien, sans les déplacements. Aussi, le coût était pratiquement nul, un autre avantage considérable. J’ai commencé à prendre conscience de mes progrès, je devenais meilleure, plus forte.
 
Alors que je pensais que mon cheminement dans le sport était terminé, j’ai obtenu un an plus tard un emploi dans une gym, comme gardienne. Cet emploi me permettait de m’entraîner gratuitement. J’ai encore une fois vraiment trippé. Jamais je n’aurais cru apprécier l’ambiance des gyms, ou les machines d’entrainement, mais la motivation de me dépasser m’animait à chaque visite.
 
Bien que je haïsse toujours autant les sports d’équipe, ma coordination étant aussi déplorable qu’avant, j’ai compris que le sport individuel me convenait davantage et me motivait. Je trouve vraiment dommage de ne jamais y avoir été réellement encouragée auparavant et d’avoir découvert cet intérêt sur le tard. Je trouve ça plate aussi d’avoir cultivé des préjugés et m’être interdit certaines activités sans les avoir essayées simplement parce que j’avais des préjugés, envers moi-même autant qu’envers ces activités.
 
Mon cheminement dans le monde du fitness m’emplit de fierté parce qu’il est motivé par le bien-être, l’amour de soi et l’envie d’un mode de vie sain. Lorsque je m’entraîne, je le fais pour moi et je suis contente d’en être arrivée à ce point. Je suis contente de prendre le temps chaque semaine de penser à mon bien-être physique, à ma santé mentale en faisant fi de la pression d’adhérer à un idéal corporel. Je pense aussi que si ma motivation est restée constante, c’est parce que j’ai adhéré à ce mode de vie un peu à tâtons, en essayant sans me mettre de pression ou me fixer des objectifs impossibles. J’ai avancé un pas à la fois, à mon rythme.
 
Faites-vous du sport? Comment avez-vous appris à apprécier la pratique d’activités physiques?
 
 

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