Aller au contenu
Avoir 23 ans et habiter chez ses parents
Crédit: Montage de Soleil Rls
Dans notre tendre jeunesse, on s’imagine qu’à 18 ans, notre vraie vie commence. On croit que par magie, à cet âge-là, nous prendrons nos propres décisions, nous serons responsables de nous-mêmes et que plus personne ne pourra contester nos décisions. On s’imagine partir de la maison de nos parents, avoir notre chez nous avec nos propres règles. Dans mon cas, ce n’est pas du tout ce qui s’est produit.
 
En fait, dans ma culture, il est tout à fait normal de rester chez ses parents jusqu’à ce qu’on se marie ou du moins, que l’on ait fini notre éducation dans le but d’avoir un travail assez rémunérateur. Partir pour prendre un appartement toute seule ou en colocation, c’est comme dire qu’on veut se séparer de sa famille, et ça, c’est impensable.
La famille est quelque chose de très sacré chez nous. Nous sommes interdépendants. Je suis une personne responsable oui, mais qui a toujours besoin de ses parents. Ma mère vous dira sûrement que je ne pourrais pas survivre en appartement seule plus d’une semaine sans que des piles de linge sale et de vaisselle pas lavée s’effondrent sur moi, Gracias mamà!
Messy room
Comment ma mère croit que mon appart serait SI je partais.
Crédit : Hans/Pixabay

 

Bien que ma culture m’invite à rester chez moi (#ForeverAndAlways dans mon cas puisque je n’ai pas de prince charmant en vue et qu’il me reste genre 38784 ans d’étude à compléter), j’habite avec mes parents et ma sœur par choix. J’aime ma famille. Rentrer à la casa, c’est le meilleur des sentiments pour moi : savoir que chez moi, il y a toujours quelqu’un, et que malgré tout et à n’importe quel moment, on prendra soin de moi. « Chez mes parents », ce sera toujours « chez moi ».

Évidemment, tout n’est pas toujours rires et bonheur. Je dois rentrer, telle Cendrillon, à une heure acceptable et ce, TOUS LES SOIRS. Je ne ramène pas de conquêtes à la maison, parce que l’abstinence c’est la seule option chez moi (Ha! Mais, ça, je vous en parlerai dans un autre billet). Aussi, je dois participer aux tâches ménagères. Je ne paie pas pour habiter chez moi, mais je tente de contribuer aux dépenses de la maison en payant le cellulaire de ma mère et en les aidant lorsqu’ils me le demandent. Selon moi, c’est tout à fait normal, ce n’est rien que je ne ferais pas si j’habitais seule. 
 


Ma petite famille en 1997
Crédit : s.rls/instagram

 

J’ai hâte d’avoir mon appartement pour me retrouver dans mon bordel sans que personne ne me fasse la morale et manger pour souper un bol de céréales parce que je n’aurais pas envie de cuisiner. Mais pour le moment, j’ai encore plus hâte de rentrer chez moi, de manger la cuisine de ma mamà et de profiter du fait qu’en rentrant chez moi, j’aurais le bonheur de retrouver ma famille chérie.

Et vous, à quel âge avez-vous quitté le nid familial? 
 

Plus de contenu