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20 ans et avoir peur d’être alcoolique
Crédit: Montage anonyme

J’ai « viré » ma première brosse à treize ans. Je volais des Rave (boisson bleue chimique et sucrée) qui traînaient là, à un festival d’hommes forts, à Warwick. Pas très hygiénique et assez dangereux, je sais tout ça. Mais le fait est que, volontairement et à cet âge, j’avais une malsaine très forte envie de m’enivrer, de connaître les effets de l’alcool. Je me souviens aussi très bien avoir aimé ce sentiment de perte de lucidité et d’équilibre. Déjà, à treize ans, je voulais continuer de boire pour ne pas sortir de cette nouvelle zone de confort que me procurait l’alcool.
 
Évidemment, les occasions lorsque j’étais encore une enfant de boire étaient assez rares (heureusement). Mais deux ans plus tard, je volais déjà de l’alcool à mes parents pour allez dans des fêtes et tenter de retrouver le feeling que j’avais eu à Warwick. Aujourd’hui, je suis une adulte (genre épanouie) et je peux m’acheter comme bon me semble du vin, de la bière, du fort, etc. Sans exagérer et me saouler chaque soir, reste que je trouve qu’une soirée sans alcool est un peu boring et que j’aime que mes amis boivent avec moi pour ne pas me sentir seule. Je prends un ou deux verres par soir, généralement, et plus si mon copain  ou des amis m’accompagnent. Mais de façon régulière, je bois seule.
 

Crédit : Giphy

Je suis l’exemple typique et cliché d’une fille d’un père alcoolique. J’ai souvent vu mon père s’embrumer l’esprit à coup de rhum and coke. Et plus la soirée avançait, et moins il y avait de coke. Je détestais le voir comme ça. Et pourtant… Je me fais penser à lui quand je m’enfile trois bloody en deux heures à peine.
 
J’essaie de me rassurer en me disant que je suis jeune, que je suis dans la vingtaine et que je suis une étudiante. Je n’ai pratiquement aucune responsabilité alors pourquoi m’en faire? Tous mes amis boivent, et bien plus que moi. En plus, dans mon champ d’études, c’est plus qu’accepté de rédiger un verre à la main #Créativité. Et ça, c’est sans compter les partys, où l’alcool est payé par notre association étudiante. Chin!
 
Reste que je me questionne et que je m’inquiète. J’ai déjà eu la réflexion que j’allais trouver ça long en cristi être enceinte et ne pas boire pendant 9 mois. Aoutch. Quel genre de pensées étrange, non? Il y a une semaine, j’ai fait quelque chose que je pensais impensable : j’ai refusé des shots qu’on m’offrait. J’ai bu quelques verres cette soirée-là, certes, mais j’étais très loin de mon état d’ébriété habituel. Et ça, pour moi, c’est une belle grande première victoire.  
 
Et vous, est-ce que vous vous questionnez sur vos consommations?

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