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« Je suis cœliaque, tabarnak! »
Crédit: Tabeajaichhalt/Pixabay

Tout ça a commencé l’année dernière lors d’un méga show de danse à mon école secondaire, je pratiquais mon numéro avec des amies dans la cafétéria. Après quelque pas de danse, j’ai commencé à avoir de la difficulté à bouger. Ça a débuté avec mes mains, rien de bien grave, mais arrivées aux genoux je ne pouvais plus bouger du tout; j’ai commencé à paniquer.
 
Ça a pris plus d’un an pour avoir un rendez-vous à l’hôpital et enfin savoir ce qui clochait chez moi. Avant même d’avoir le vrai diagnostic, ma mère se croyant médecin disait à la population entière que je souffrais de polyarthrite rhumatoïde, comme il y en a dans la famille. Elle a tout de suite fait des conclusions.
 
Elle a été bien soulagée d’apprendre récemment que je souffrais d’autre chose : la cœliaque. Il s’agit d’une intolérance au gluten. Au malheur de mon beau-père qui lui, ne tolère pas de ne plus pouvoir manger sa fameuse poutine.
 
Ma première réaction a été de me dire : « fuck, je ne pourrais plus manger de gâteaux! ». Eh oui, c’est la première chose qui m’est venue à l’esprit en apprenant cette mauvaise nouvelle.
 
Les autres l’ont moins bien digéré (tudumtsi). Ma mère a tout de suite pensé à changer ma diète de tous les jours, elle est même sortie comme ça : « je ne vais pas commencer à faire deux épiceries et deux soupers, les autres vont devoir s’habituer à TA diète ». Elle a commencé à publier des statuts Facebook pour prévenir la population – encore une fois – et à préparer un merveilleux souper sans gluten à sa fille adorée. Comme je le dis plus haut, mon beau-père, lui, a mal pris cette nouvelle, rien de mieux qu’un beau-père qui « chiale » parce qu’il ne pourra plus manger ce qu’il veut.
 
Mais moi là-dedans? Pourquoi me faire sentir mal si dans le fond alors que ce n’est pas de ma faute si je suis née comme ça?
 
Pour moi, cette maladie apporte beaucoup de changements dans ma vie, donc beaucoup de défis. Je dois changer ma façon de vivre. Je dois aussi travailler mon autonomie parce que je dois faire mes propres repas et tout ça. Comment me compliquer la vie encore plus? Et adieu les croquettes.
 
J’ai 15 ans. J’ai toute ma vie pour apprendre à dealer avec ça. Reste que j’aurais bien aimé me sentir soutenue par mes parents.
 
Est-ce que vos parents ont déjà été fâchés pour une situation hors de votre contrôle? 

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