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One night : je ne plais pas
Crédit: pixabay/stokpic

« Une fille qui veut du sexe n’a qu’à claquer des doigts ».

Combien de fois ai-je entendu cette phrase? Ou du moins une variation du même acabit. Je n’avais honnêtement pas vraiment d’opinion à ce sujet, mis à part que cette affirmation me semblait puer le cliché et les idées reçues.

C’est lorsque je suis devenue célibataire et que, pour la première fois, j’ai ressenti une poignante envie de trouver des partenaires purement sexuels que cette affirmation m’a écorché les oreilles.

En effet, il faut dire que ma recherche de partenaires ne remportait pas un franc succès.
Si cela était vrai, pourquoi avais-je tant de mal? Pourquoi mon lit me paraissait si vide et mon désir si vif, brûlant? Malgré les échanges sur Tinder, les sorties dans les bars, rien ne se concrétisait. Mes avances étaient déclinées et le seul rapport que j’ai pu établir n’a pas voulu me donner suite. 

Je ne me considère pas comme « laide » du tout, sans être une beauté, je me crois en mesure de plaire à plusieurs.
Toutefois, il faut dire que je ne souhaitais pas m’abandonner au  premier venu, souhaitant complicité, respect et chimie. Je voulais une vie sexuelle épanouie, pas du sexe à tout prix (mais si c’est ce que vous recherchez GO FOR IT !). Je ne m'attendais donc pas à une pluie de partenaires, mais j'osais espérer plus d'opportunités.

Pour chaque personne célibataire qui croisait mon chemin, j’inventais une vie sexuelle spectaculaire, remplie de conquêtes et de soupirs de plaisir. Je me suis mise à jalouser chaque personne vivant un peu d'action dans sa chambre à coucher. Mon abstinence forcée me pesait de plus en plus. 
                                         
                                      

Crédit photo: Giphy

Mais c’est cette idée reçue, non fondée qui  me pesait encore plus. Je ne pouvais m’empêcher de me remettre en question, de ressentir une pression monstre. Si c’était si facile pour toutes et pas pour moi, c’est que quelque chose devait clocher, devait repousser. J’avais honte et je perdais confiance en moi et en ma capacité de séduire.

Avec le recul, je me dis qu’il est impossible que je sois seule à composer avec une telle réalité. J’ai l’impression que le vide sexuel  des femmes est tabou, qu’on n’en parle pas. Qu'on entretient dans l’imaginaire collectif l’image des célibataires aux mille conquêtes et que c’est cette image et cette idée que je m’étais faites de mon célibat qui m’a fait vivre une telle déception, un sentiment d’échec.

Aujourd'hui, j'ai quelqu'un dans ma vie. Ce besoin est donc assouvi, mais je ne peux m'empêcher d'être hantée par l'idée que je ne suis pas désirable, pas sexy et que je ne peux pas plaire seulement d'un point de vue sexuel.

Avez-vous déjà traversé un moment d'abstinence forcée? Vous sentez-vous désirable?

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