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Pourquoi je ne participe pas aux festivités du Grand Prix cette année
Crédit: Public Domain/Pixabay

Je ne pensais pas créer autant de surprise cette semaine quand j’ai dit à mes amies blogueuses que je ne voulais pas participer aux différentes festivités du Grand Prix. À mon sens, c’est une décision qui m’appartient et qui va vraiment avec mes valeurs, mais disons que j’ai envie de m’expliquer un peu plus.
 
Avant de commencer, je ne suis pas contre le fait que mes amies participent à des activités reliées au Grand Prix. T’sais, si je veux qu’on respecte mes décisions, je dois aussi respecter les décisions des autres.
 
Reste que le Grand Prix, la plupart du temps, m'a mis mal à l’aise. Avant, je n’avais pas vraiment les outils pour mettre le doigt sur mon malaise. Maintenant, je les ai et je comprends mieux pourquoi je me sens comme ça.
 
J’ai de la difficulté à comprendre comment une personne qui a une posture féministe peut ne pas se rendre compte de toute l’inégalité derrière le Grand Prix; comment le corps de la femme est mis en scène pour vendre du luxe, des chars et du rêve. C’est la première raison qui fait que je ne suis pas à l’aise dans ce genre d’évènements.
 
Je ne corresponds pas au modèle de femmes mis en avant. Grand bien me fasse, je ne me suis jamais trouvé aussi belle que depuis que j’ai un enfant. Je n’ai jamais autant aimé mon corps que maintenant. Par contre, un évènement comme le Grand Prix montre sans cesse que le modèle unique de la femme n’est pas sur le point de changer. Suffit de faire un tour sur Crescent le midi.
 
Ça me gosse parce que d’un côté, je vois le monde de la mode changer et essayer de faire des petits pas dans la bonne direction. Puis, le Grand Prix, qui est pensé pour les hommes, ne semble pas être en mesure de s'adapter au monde qui est en train de changer tout comme la vision du corps de la femme.
 
Puis, la mise en scène autour du Grand Prix me fait un peu rire. Je veux dire, t’sais, le gouvernement québécois n’arrête pas de parler de période d’austérité, mais nous, on joue le gringo le temps d’un week-end par an pour se la péter pis faire semblant qu’on a les moyens. Ça m’a toujours fait rire jaune et ça m’a toujours déplue.
 
Pour finir, le tourisme sexuel et particulièrement l’exploitation sexuelle des jeunes filles, qui a été discuté dans cet article et dans plusieurs autres cette semaine est la goutte d’eau qui fait déborder mon vase. Bon, ça pis le trafic point, qui bloque la ville. Ça fait que je n’ai pas le goût de jouer à aimer le Grand Prix, et je n’ai pas le goût non plus de garder le silence et faire semblant que ça ne me dérange pas. J’ai pas envie de cacher mes valeurs contre des free drinks.
 
J’irai aux Franco ou à Murale, tiens, parce que ça respecte mes valeurs pour vrai.
 
Est-ce que vous allez au Grand Prix? 

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