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1er Juillet, le jour des abandons

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1er Juillet, le jour des abandons
Crédit: Pixabay/Montage d'Alexandra Mayor

Le 1er juillet arrive à grands pas. La saison des déménagements, le casse-tête du in and out des appartements, les boîtes… et de l’abandon de milliers d’animaux. Le 1er juillet et les jours précédents et suivants sont le cauchemar de tous les refuges et SPCA du Québec, et pour beaucoup d’animaux, leurs maîtres ne se donneront même pas la peine de les amener dans un refuge. Ils se contenteront plutôt de les « oublier » sur le coin de la rue. Selon l’Action Citoyenne Responsable pour les Animaux de Compagnie au Québec (ACRACQ), un animal sur quatre est abandonné CHAQUE jour. Et ce chiffre augmente de façon exponentielle pendant la période des déménagements.

Je ne comprends pas que nous puissions être un des endroits au monde avec la pire statistique d’abandon d’animaux.

Adopter un animal, c’est pour la vie entière (du moins la sienne). Comme la belle Soleil l’a si bien écrit, ce n’est pas un geste anodin que d’adopter un animal de compagnie. J’ai l’impression que c’est trop facile d’accueillir un petit être vivant chez soi, sans réfléchir à ce que cela implique vraiment. Je plaide coupable, j’ai acheté (ouain) mon premier chat sans réfléchir parce que je VOULAIS un animal. Peu importe si j’avais l’argent nécessaire pour lui assurer un niveau de vie confortable, je désirais avoir un chaton à câliner qui serait à moi.

Ma vision de la chose a beaucoup changé depuis. Un animal ne nous appartient pas. Il partage sa vie avec nous. Il développe un lien d’attachement avec son maître, lui offrant sa confiance et son amour bien souvent inconditionnel. Ce n’est pas à prendre à la légère. Ce n’est pas en voyant un chiot ben cute dans la vitrine du pet shop ou un chaton gratuit sur Kijiji que nous devrions accueillir un être vivant dans notre foyer. Adopter un animal ne devrait pas être une décision aussi impulsive que s’acheter un t-shirt à H&M.
 
Adopter un animal devrait plutôt venir avec ce genre de réflexion :

Vais-je avoir les fonds monétaires nécessaires pour assurer nourriture, jouets, litières (ou pipi pad, pour les chiens)? Pour le faire stériliser? Pour une dépense vétérinaire d’urgence à couvrir pour mon animal? (Si vous êtes dans le coin de Villeray, mon oncle est propriétaire et vétérinaire d’une clinique sur Papineau, et il est génial. Ok, je suis un peu biaisée, mais j’ai référé sa clinique à plusieurs amies qui ont toutes grandement apprécié le service reçu.)

Est-ce que je planifie de vivre dans un autre pays pour une longue durée dans un futur plus ou moins proche? Si oui, ai-je un plan pour mon animal?

 Est-ce que je suis consciente que mon animal sera parfois malade, mangera parfois mes vêtements ou mes meubles, fera parfois ses besoins à terre?

Il faut être conscient de ces réalités là avant d’accueillir un animal. Des fois, je rentre chez moi, et je tombe sur une belle grosse boule de poils bien juteuse sur mon plancher, miam, mais c’est ça, et bien d’autres choses, avoir un animal. Ce n’est pas juste le câliner pis prendre des selfies cute avec (je plaide coupable ici aussi par contre, HAHA).

Et j'en ai une foule d'autres dans mon cell, oups!
Crédit: Alexandra Mayor

 

Mes chats font partie de ma vie, pour le meilleur (les dodos collés), comme pour le pire (ramasser des vomis à 3 h du mat, ben saoule en sacrant parce que je viens de marcher dedans). Je n’ai jamais pensé un moment à me séparer d’un des deux. À l’avenir, je choisirai d’adopter des animaux qui viennent d’un refuge plutôt que de les acheter dans une animalerie ou sur Kijiji.

Mes petits babes <3
Crédit: Alexandra Mayor

 
Je conclurai ma réflexion en vous demandant d’être le plus logique possible lorsque vous aurez envie d’avoir un animal. Réfléchissez aux implications réelles et ayez le cœur et la tête d’attendre si vous ne vous trouvez pas dans une position de vie favorable à un bon environnement pour un animal. Cet être vivant dépend de vous, remet en quelque sorte sa vie entre vos mains. Et la vie d’un être vivant n’est jamais à prendre à la légère.
 
Et en cette saison des déménagements, voici quelques conseils par la belle Audrey si vous trouvez un animal abandonné. 

Quelle action pourriez-vous poser afin d’aider la cause des animaux au Québec? 

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