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La claustrophobie, c’est quoi?
Crédit: Olivia St-Pierre

D’aussi loin que je me rappelle, je souffre de claustrophobie. On dit qu’elle est la conséquence d’une expérience traumatisante vécue durant l’enfance. Ma mère m’a raconté que l’accouchement de ma personne a été extrêmement difficile (j’ai une grosse tête, c’est sûrement ça). Fait que je suis claustro.  

Avant toute chose, définissons quelques phobies 

Agoraphobie : peur des lieux publics, des espaces ouverts. Cette phobie se manifeste par un sentiment d’insécurité dans les lieux publics ou les vastes espaces, et par la peur de ne pas pouvoir s’échapper en cas de problème.

Ochlophobie : Elle se manifeste dans les endroits où il y a beaucoup de gens. Il est question d’une   peur de la foule, à ne pas confondre avec l’agoraphobie ou la claustrophobie. 

Claustrophobie : peur des espaces confinés, des lieux clos, des petites pièces et de l’enfermement.
Elle est classifiée en tant que trouble anxieux et peut causer une crise de panique.

Cependant, un claustrophobe n’est pas forcément effrayé par l’endroit en lui-même, mais il a peur de ce qui pourrait lui arriver s’il était coincé à cet endroit. C’est plutôt véridique, puisque dans les toilettes, je ne hurle pas de terreur à la vue de la distributrice de savon, mais je crains plutôt de demeurer coincée avec celle-ci pour toujours. 
 

claustro
Crédit : The Frisky

Si vous êtes un jeune claustrophobe en herbe, vous vous reconnaîtrez probablement dans l’une de ces situations :

  • Dans le métro de Montréal : La petite mélodie se déclenche (douuuu-douuuu-douuuu), les gens semblent zen, voire ennuyés (mais comment font-ils?). Les portes se referment, votre ultime cauchemar. La mère de Caroline Dhavernas (la voix du métro) vous demande de déposer votre journal dans les bacs prévus à cet effet, puis vous susurre à l’oreille : « Prochaine station, you're gonna die. »
     
  • Ascenseurs : Vous êtes à l’université. Votre beau/belle professeur(e) de (insérer matière ici) marche avec vous dans le corridor en discutant d’un sujet extrêmement intellectuel. Vous buvez ses paroles, oh wow. Puis, BANG! Vous arrivez devant l’ascenseur. Votre prof vous offre galamment de passer devant lui/elle pour y entrer. Vous rougissez et vous lui répondez : « Euh, je vais prendre l’escalier ». Inutile de fournir des explications, c’est encore pire.
     
  • Toilettes : Vous craignez les toilettes individuelles aux fenêtres inexistantes et dont la poignée de porte semble défectueuse. Oui, ces fameuses toilettes. 
     
  • Dans une voiture qui ne vous appartient pas : Vous êtes le passager arrière, les serrures se barrent automatiquement et les fenêtres n’obéissent qu’au chauffeur. La tension monte.
     
Alice
 Crédit : Giphy
 
De mon côté, je tente d’affronter ma claustrophobie petit à petit. Par exemple, lorsque mes joues sont écrasées contre les portes du métro bondé, je prends de grandes respirations tout en me répétant que j’ai la possibilité de sortir chaque station. Je me calme lentement puis j’apprivoise ce milieu clos. L’ascenseur demeure mon ultime défi. Sinon, que penseriez-vous d’un club de claustrophobes? Des sorties en plein air sans serrures défectueuses, ascenseurs ni métro? Ha!
Êtes-vous claustrophobes, vous aussi?
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