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« T’es féministe », aka la phrase qui me donne le goût de m’arracher les cheveux
Crédit: montage par MariePier Lemieux

Chaque jour, des groupes de personnes se battent pour briser les tabous et démystifier certains concepts que les gens ne semblent pas toujours saisir. Par exemple, Les brutes ont récemment sorti une série de capsules sur différents sujets tels que l’appropriation culturelle, le mansplaining, etc.
 
Malgré toute l’information qui est transmise, les gens restent souvent avec leurs clichés et leurs idées préconçues. C’est pourquoi, dès que j’apporte une opinion féministe, j’ai souvent le droit à une réponse du genre « ouais, mais toi t’es comme full féministe ». Un peu comme si j’étais une extrémiste qui veut enfermer tous les hommes et que mon opinion n’était pas si valide.
 
Se dire féministe est perçu comme une étiquette que nous pouvons choisir de prendre ou de laisser de côté. Se proclamer féministe est vu comme une grande déclaration à laquelle il faut réfléchir considérablement avant de sortir en public.
 
Est-ce que je crois que les hommes et les femmes devraient être égaux?
Oui?
Alors, je suis féministe, that’s it! C’est aussi simple.
 

No shit ?!
Crédit : Giphy

Je ne dis pas que tout le monde a la fibre militante ou dénonciatrice, mais il me semble qu’être consciente, en tant que femme (et même homme), qu’il existe des inégalités est quand même la base, non?
 
Je suis tannée que, lorsque je passe un commentaire à propos d’une situation d’inégalité ou d’abus, les gens me mettent tout de suite dans le visage que je suis féministe. Je le perçois comme un gros « ta gueule » une façon de me dire de la fermer. Si j’en parle, c’est parce que j’ai un malaise avec ce qui vient de se passer et que j’ai le goût d’en parler. J’aime mieux que la personne ne soit pas d’accord avec moi et qu’on en discute que de simplement me faire dire de me taire.
 
 

Tannée
Crédit : Giphy

 
Si je prends la peine de partager mon malaise, c’est rarement pour chercher le trouble où il n’y en a pas. Le fait de discuter avec d’autres femmes permet entre autres d’avoir d’autres visions et de déterminer ce qui est acceptable ou pas. Le sexisme n’est pas toujours identifié en grosses lettres, donc c’est en demandant aux autres leur avis que nous pouvons déterminer ce qui est correct ou pas.
 
Alors, s’il vous plaiît, avant de grimper aux rideaux quand nous parlons de féminisme, tentez d’écouter et de discuter avec les gens concernés. Les inégalités existent et ce n’est pas en se taisant qu’on change les choses.
 
Et vous, vous êtes vous déjà fait reprocher d’être féministe?

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