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Festival Fantasia, semaine 1
Crédit: Montage par Audrey Bujold

Le Festival Fantasia est commencé depuis déjà une semaine! Ce festival de films d’horreur, de fantaisie de science-fiction et d’animation célèbre son 20e anniversaire cette année et y va en grand avec des invités de marque comme Guillermo Del Toro, Takashi Miike, Christopher Lloyd, Podz et plus encore!

Voici un petit résumé des films que j’ai eu la chance de voir jusqu’à maintenant. Le festival dure jusqu’au 3 août; je vous ferai donc part de mes impressions dans d’autres articles récapitulatifs.

Les critiques sont mon opinion personnelle d’amatrice de films d’horreur et les synopsis
proviennent du programme du Festival Fantasia. J’ai mis les infos nécessaires pour ceux qui souhaiteraient visionner ou se procurer les films, lorsque possible. Souvent, plusieurs films présentés à Fantasia se trouvent des distributeurs nord-américains dans les mois qui suivent.
 
The Love Witch
Horreur/Comédie / États-Unis / 2016 / anglais

Crédit : Fantasia

 
Synopsis : Lorsqu’une puissante sorcière en mal d’amour recherche l’homme de ses rêves, les corps s’empilent! Un hommage aussi affectueux qu’intelligent aux mélodrames, films d’horreur et autres hybrides érotiques tournés en Technicolor pendant les années 60 et 70.

Mon opinion : L’esthétique rétro et les costumes impeccables m’ont tout de suite fait penser au look de notre collabo Noémie Beaulieu, que j’admire depuis mes débuts sur TPL. Je pense que le film vaut la peine d’être vu, ne serait-ce pour sa facture visuelle extrêmement travaillée. The Love Witch est une œuvre féministe, où les sorcières symbolisent les femmes dans toute leur complexité. De manière allégorique, on y traite de thèmes comme l’émancipation de la femme, la sexualité féminine, les menstruations et les stéréotypes associés aux genres. D’une durée de 120 minutes, l’œuvre aurait gagné à être écourtée dans sa deuxième partie, où son message et sa direction se perdent légèrement. Elle en vaut néanmoins amplement le détour.
 
Slash
Drame / États-Unis / 2016 / anglais

Crédit : Fantasia

 
Synopsis : Les adolescents Neil et Julia partagent un amour de la fan fiction érotique par et pour les geeks amateurs de science-fiction et de fantastique dans ce récit initiatique intelligent, empathique, souvent hilarant et toujours convaincant.

Mon opinion : Slash est une agréable surprise, un film coming of age doux-amer qui rappellera bien des souvenirs aux geeks devenus adultes (non, je n’écris pas de fiction érotique, mais je me suis déjà déguisée pour aller au Comiccon). Même si la vie du protagoniste est effectivement changée lorsqu’il rencontre Julia, qui le pousse à publier ses textes sur Internet, les créateurs du film et l’actrice Hannah Marks évitent d’en faire un stéréotype de manic pixie dream girl en l’insufflant d’une motivation et d’une vulnérabilité qui en font un personnage féminin fort et attachant.

Hunt for the Wilderpeople
Comédie / Nouvelle-Zélande / 2016 / anglais

Crédit : Fantasia

 
Synopsis : Un jeune délinquant et un vieux grincheux prennent part à une tumultueuse chasse à l’homme dans cette aventure intelligente, hilarante et originale. Le plus gros succès local de tous les temps en Nouvelle-Zélande!
 
Mon opinion : Je sais que je me prononce un peu tôt, mais Hunt for The Wilderpeople sera sans aucun doute l’un de mes coups de cœur du festival cette année. Après What We Do in the Shadows, l’un de mes films préférés des dernières années, le talentueux réalisateur Taika Waititi donne cette fois-ci dans un tout autre genre et réussit haut la main. Avec une brochette d’acteurs aussi talentueux qu’attachants et une histoire touchante teintée d’un humour grinçant typiquement néo-zélandais, ce film captivera l’imagination d’un public de tout âge. Ne manquez pas l’occasion de visionner ce petit bijou!
 
Hunt for the Wilderpeople sort au cinéma le vendredi 22 juillet au Canada.
 
Beware the Slenderman
Documentaire / États-Unis / 2016 / anglais

Crédit : Fantasia

 
Synopsis : Le 31 mai 2014, au Wisconsin, deux filles commettent l’irréparable, sous l’influence d’une créature surnaturelle provenant de l’Internet. La fiction fait plus que dépasser le réel dans ce documentaire; elle le contamine au point de le rendre horrifiant.
 
Mon opinion : Tout comme les autres documentaires HBO que j’ai visionnés dans le passé (notamment l’excellent Going Clear, sur la scientologie), Beware the Slenderman est intéressant et bien réalisé. On y pose des questions pertinentes : à quel point doit-on blâmer la technologie lorsqu’un individu influençable commet un crime? Un enfant a-t-il la capacité de faire la différence entre la vérité et la fiction? Puisque le procès des deux jeunes filles dont traite le documentaire n’est pas encore terminé, beaucoup de nos questions demeurent sans réponse.
 
Beware the Slenderman devrait être diffusé prochainement sur HBO.

As the Gods Will
Science-Fiction/Fantastique/Horreur / Japon / 2014 / japonais avec sous-titres en anglais

Crédit : Fantasia

 
Synopsis : La fantaisie côtoie l’horreur et l’hilarité se mêle au malaise dans ce death game scolaire surréaliste orchestré par l’incroyable Takashi Miike, l’un des cinéastes les plus inventifs et prolifiques sur la planète.
 
Mon opinion : Imaginez si l’enjeu de votre partie de « kicke la cacane » était… votre survie. C’est ce que propose ce film de Takashi Miike, le réalisateur controversé d’Audition et Ichi the Killer. Mettant en vedette des étudiants qui se battent entre eux et contre une force externe pour assurer leur survie, As the Gods Will évoque un Battle Royale teinté d’humour noir. Il ne s’agit pas du meilleur film de Miike, mais il vaut néanmoins un visionnement.
 
The Dark Side of the Moon
Thriller/Policier/ Allemagne / 2015 / allemand avec sous-titres en anglais

Crédit : Fantasia

 
Synopsis : Après avoir pris des champignons au clair de lune, un dirigeant de compagnie plonge dans une spirale de folie et de violence. Un intense thriller avec pour toile de fond une forêt de conte de fées. Hurlez à la lune!

Mon opinion : ce film a piqué ma curiosité, car il met en vedette Moritz Bleibtreu, l’un des grands du cinéma allemand, qui encore une fois ne m’a pas déçue avec son interprétation d’un homme dont la vie rangée tombe peu à peu en morceaux. À mesure que l’intrigue avance, nous nous demandons si le protagoniste a véritablement été empoisonné ou si son instabilité et son agressivité faisaient toujours partie de lui. The Dark Side of the Moon vaut le détour pour ses images de nature lugubre et enchanteresse et plaira à ceux qui aiment les films dont le dénouement laisse place à l’interprétation.

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