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Le plagiat, la bête noire des artistes indépendants
Crédit: Stay Home Club/Facebook

Il y a peu de temps, l’illustratrice américaine Tuesday Bassen a constaté, après que des fans l'en aient avertie, que ses œuvres avaient été reproduites sans son accord par la chaîne de magasins Zara. Parée de bonnes intentions, elle a entrepris des démarches légales auprès de la multinationale afin que ses illustrations soient créditées. Sans succès.

Tuesday Bassen n'est pas seule à être aux prises de cette problématique de taille. Olivia Mew, présidente de Stay Home Club, a confié à CBC News qu’elle recevait, au moins une fois par semaine, des messages de clients indiquant qu'ils avaient fait la découverte de produits très semblables aux siens, provenant souvent de plus petites entreprises.

Cependant, lorsque les artistes indépendants se voient confrontés à de grands joueurs comme Zara,  il y a cette frustration supplémentaire de savoir que beaucoup d'argent a été fait sur leur dos, sans même toucher de compensation. D'ailleurs, Olivia Mew a découvert qu'une de ses patches avait piètrement été recréée par la compagnie River Island, basée à Londres.


Crédit : Stay Home Club/Facebook

Bien qu'il soit plus difficile de se défendre face à des géants de la mode, des précautions peuvent être prises pour se protéger contre le vol de propriété intellectuelle. Au Canada, vous pouvez obtenir des droits d'auteur de 50 $ pour une œuvre originale. L'ennui, c'est que certaines entreprises de fast fashion vont préférer modifier les designs d'artistes indépendants plutôt que de payer ce pourtant si faible montant.

Olivia Mew s'est ainsi jointe à Tuesday Bassen et plusieurs autres, sur les réseaux sociaux, afin de dénoncer le plagiat et conscientiser les gens sur ce fléau qui repose sur la communauté artistique indie. Un des illustrateurs copiés par Zara, Adam J. Kurtz, a même mis sur pied une page Web, permettant au grand public de reconnaître le travail des artistes qui ont subi un pareil sort et de les encourager.


Crédit : Shop Art Theft

Si l'entreprise Stay Home Club, qui est composée de seulement quatre employés, est capable de payer le brevet nécessaire à l'usage des créations d'artistes avec qui elle collabore, absolument rien n'excuse qu'un groupe aussi important qu'Inditex refuse de le faire. N'hésitez donc pas à manifester votre soutien aux illustrateurs plagiés en réagissant, vous aussi, sur les réseaux sociaux.

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