Barbie et féminisme, ça rime en crime

La semaine dernière, j’en ai surpris plusieurs en achetant une Barbie à ma fille : « Hein? Une Barbie? T’étais pas féministe, toi? ». Étant soudainement sous les projecteurs, je me suis sentie obligée de justifier cet achat qui, pour moi, était totalement banal. Je suis née en 1986 et, à cette époque, Barbie était à son apogée. Moi qui étais boulotte et brune, comment pouvais-je m’identifier à une grande blonde, mince et stéréotypée? La question n’était pas là. Je les aimais car, à ce moment de ma vie, c’est ce qui m’attirait. Point final.

 

Ma fille a récemment découvert l’émission de Barbie sur Netflix et elle trippe. Bon, le contenu laisse à désirer, mais ma fille aime ça et je lui permets de l’écouter, tout comme je lui permets de se déguiser en princesse et de faire de la construction avec ses outils en plastique, comme son papa. Selon moi, c’est dans cette situation que le mot « féminisme » prend tout son sens. Les femmes mènent une lutte quotidienne pour l’égalité entre les sexes ainsi que pour leur liberté, et la liberté commence dès la petite enfance. Tant mieux si mon enfant est déjà en mesure de faire des choix! C’est ainsi qu’elle se fera davantage confiance en tant que femme.

J’ai l’impression que l’envie de contrer les stéréotypes est grandissante et c’est correct. Malheureusement, c’est encore la femme qui écope. Je pense à la petite fille qui s’est habillée en hot-dog pour un événement costumé et qui a enflamé le Web, acclamant son audace. Cependant, j’acclame aussi les autres petites filles qui ont choisi le costume de leur princesse préférée, même si ce dernier est considéré comme étant stéréotypé.
 

Crédit : Cleveland 19 News/Facebook
 

Ce n’est pas tout le monde qui désire être hors norme et c’est bien correct. J’ai toujours aimé les poupées, jouer à la maman et le rose. Pourtant, j’ai tout de même réussi à devenir une femme qui se respecte, qui connaît sa valeur et qui ne se laissera jamais imposer quoi que ce soit ni par un homme ni par une femme.