Aller au contenu
Être en rémission, un Pokémon à la fois
Crédit: montage par Jessica Massy

En mars dernier, mon interrupteur intérieur s’est mis brusquement à off. Dépression sévère, trouble d’anxiété généralisé, arrêt de travail. Depuis début juillet, je suis considérée en rémission. Ça va mieux. Je viens d’emménager dans mon premier appartement avec mon amoureux et notre chien. Nous allons chercher notre nouveau minet au refuge bientôt.
 
Mine de rien, l’interrupteur de mon dedans remonte graduellement. C’est certain que la lumière n’irradie pas encore de façon éclatante. Ça, ça va prendre plus de temps. Pour le moment, c’est une petite lueur tamisée. C’est cozy, c’est correct. Je ris, je fais l’épicerie : plus de fruits frais, moins de crises d’angoisse. Le problème avec la maladie mentale, c’est qu’elle est là pour rester. Il faut apprendre à vivre avec, à l’intégrer et à l’accepter, sans lui laisser trop de place.
 

Dumbledore - Ton petit look
Crédit : Giphy

 
Depuis peu, j’ai aussi entamé mon retour progressif au travail. Comme je suis technicienne en santé animale, ça implique du stress ainsi que des animaux et des clients pas toujours de bonne humeur. Jusqu’à maintenant, je parviens à garder la tête hors de l’eau grâce à un heureux mélange d’exercice, de repos et de bonne alimentation puis, contre toute attente… grâce à Pokémon Go!
 
Je l’ai téléchargé, le jour même de sa sortie officielle au Canada, par curiosité : Pokémon fait partie intégrante de mon enfance et de mon adolescence… puis de ma vie adulte! Au-delà du fait que je trouve le concept bien sympathique, je me rends compte que ce jeu a un impact positif concret dans ma vie, comme quoi ce sont parfois les petites choses qui nous aident à aller mieux.
 

Chancey - Ton petit look
Crédit : Giphy

Motivation à aller dehors
Il m’arrive encore de vivre des mauvaises journées et j’ai du mal à l’accepter. Quand mon divan m’apparaît comme un refuge, la proposition de mon amoureux de sortir le chien avec moi peut se transformer en une promenade de trente minutes. Who cares si je porte des pantalons de jogging? Pas le temps de niaiser, on chasse des Pokémon!
 
Source de moments farfelus
« Chéri, il y a un Tentacool dans la chambre » et « attends, il y a encore un Rattata assis sur le chien » sont des phrases qui, bien que dites sur un ton sérieux, transforment à tout coup un moment du quotidien en une péripétie cocasse!
 
Je suis en rémission, ce petit jeu me fait du bien et je compte bien en profiter. #GottaCatch’EmAllAndFeelBetter

Et vous, quelles sont les petites choses qui vous aident à aller mieux?

Plus de contenu