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Vierge et frustrée de se sentir pas assez
Crédit: Les folies passagères/Facebook

Quand j’étais jeune, j’ai rapidement compris que les filles, ça devait pas penser au sexe. Elles étaient comme des fleurs fragiles qui devaient absolument protéger leur plus grand cadeau : leur virginité!
 

Crédit : Giphy
 

La pression est si grande. « Fais attention à ce que tu fais, ce que tu dis », « tu es trop jeune », « c'est ta responsabilité de ne pas tomber enceinte », « les garçons, c'est pas comme les filles», « fais attention aux garçons », « les garçons aiment pas le poil », « ark, tu vas pas coucher avec lui », « tu veux pas être la fille qui couche partout », etc. Toutes ces remarques, toutes ces critiques, ça met pas mal de pression sur nous par rapport à notre première fois. 

Aujourd’hui, je réalise que tout ça m’a un peu brisée. Que ma perception de la sexualité n’était pas ce qu’elle devait être. L’image de l’intimité que l’on met dans la tête de nos jeunes filles n’est pas saine et elle est dictée par des standards inatteignables. Parce que, non, ce n’est pas tout le monde qui va perdre sa virginité lors de sa première relation, dans une ambiance full romantique comme dans les films.
 
Être seule avec une personne me cause beaucoup d’anxiété. La seule idée d’un rapprochement physique me donne le goût de me sauver (ce que j’ai déjà fait, by the way) et m’imaginer mise à nue, alors que je ne suis même pas capable de me regarder moi-même, est impensable. Imaginez aller à un rendez-vous. C’est le cauchemar.
 

 

Crédit : Giphy
 

Je trouve absurde que ma prise de conscience se soit faite une fois que j’ai atteint l’âge adulte. C’est autour de mes 18 ans que j’ai compris que ça ne devait pas être ainsi. Que mon corps, j’avais le droit d’en faire ce que je voulais tant et aussi longtemps que j'en aurai envie et que je serai à l’aise.
 
Je me retrouve dans une situation où je suis frustrée sexuellement. J’aurais le goût de sortir de chez moi, entrer dans un bar et me laisser aller avec le premier gars du bord. Je veux reprendre le contrôle de mon corps, je veux sentir que j’ai le choix mais, surtout, que j’ai le droit.
 
Je suis d’autant plus frustrée de savoir que je m’impose mes propres limites parce que l’image que j’ai de moi n’est pas celle que je voudrais voir dans le miroir. C’est une éternelle sensation de ne pas se sentir assez. J’ai toujours eu cette maudite phrase en tête qui me paralyse : « Comment est-ce que quelqu’un d’autre peut t’aimer si tu ne t’aimes pas toi-même? ».

Crédit : Les folies passagères/Facebook

 
Parce que, au fond de moi, je sais que je suis le premier obstacle qui bloque ma route et ça me fait chier.
 
Tout le monde est unique et je ne devrais pas avoir peur de la chose la plus naturelle au monde, non?
 
 

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