Je suis heureuse et ça me fout la chienne

À l’ère du chialage, je n’ai pas honte de dire que je suis heureuse. Je mène une belle vie, je suis vachement comblée mais, pourtant, ça me fout la chienne. Bon, on va se le dire, je suis de nature turbo-anxieuse. Je dois toujours me tenir occupée, sinon mon cerveau se la joue Oliver Stone et entreprend tout plein de scénarios dignes des plus grands drames hollywoodiens.

Je ne suis pas du genre à prendre de grands risques autant dans mes placements (so adult) que dans mes activités. La recherche de sensations fortes, ce n’est pas pour moi. Si je me sens un peu wild, je mets un peu de sriracha dans mon assiette et ça fait la job.

J’aime la constance, et mon p’tit bonheur découle de tout cela. Cependant, ce confort me fait peur parce que j’ai toujours peur de le perdre. J’ai peur qu’on décide que ce n’est pas juste, être heureuse, et qu’on me l’enlève. Je ne sais pas si je suis claire dans mes propos parce que, même en me relisant, je trouve que c’est exagéré.

J’aimerais pouvoir moins penser, être capable de tout rationnaliser mais, encore une fois, ce n’est pas ma force. J’ai consulté à plusieurs reprises, depuis que je suis toute petite, mais faut croire que j’ai encore pas mal de chemin à faire. J’admire tous ces gens YOLO; j’aimerais pouvoir fumer un p’tit joint pour mettre mon scripteur à off, mais non caltore, ça me rend deux fois plus stressée. 

Ça me fait du bien de penser que je ne suis pas la seule à vivre sa vie comme si j’avais l’épée de Damoclès qui me pendait constamment sur le top de la tête. Je me dis qu’à la gang, on pourrait se créer un groupe, genre les AA (Anxieux Anonymes, not so anonyme)! D’ici là, à défaut de fumer de l’herbe, j’écris et ça me fait vraiment du bien!

Quel est votre moyen de gérer votre anxiété?