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Mon âme charitable a-t-elle des limites?
Crédit: Photographee.eu/Shutterstock
Vendredi dernier, en allant à la banque, un jeune homme assis à côté de la porte m’a demandé si j’avais un peu de monnaie pour qu’il puisse prendre l’autobus. Je lui ai donné les sous que j’avais en poche et je suis partie. Je me considère comme une personne empathique, mais jusqu’à quel point le suis-je vraiment face à ce genre de situation?

À mon retour à la maison, j’ai discuté de ce qui venait de se passer avec ma sœur en poussant ma réflexion d’un cran. Quelle action concrète aurais-je pu faire de plus? Comme bien des gens, je ne sais pas quoi faire. J’aurais pu lui demander où il se dirigeait, lui offrir un lift et prendre un risque pour ma sécurité. J’aurais pu lui demander s’il était correct, s’il avait quelqu’un que je pouvais contacter, mais je ne l’ai pas fait et je n’ai aucune excuse. J’étais pressée de retourner à ma vie en le laissant, lui, seul avec sa souffrance.

Je donne généralement beaucoup même si je ne suis pas riche. Cependant, je me suis déjà fait revirer de bord alors que j’offrais une banane à une personne en situation d’itinérance au lieu de sous et j’ai déjà, malgré moi, contribué à l’achat d’une grosse quille de Bleue. Est-ce que je veux vraiment faire une différence ou plutôt m’acheter un bon karma?
 

Nous sommes presque tous à une paye de la pauvreté. Nul n’est à l’abris. Je me suis renseignée et certaines petites actions concrètes peuvent venir en aide aux personnes vivant en situation d’itinérance qui désirent recevoir cette aide. La revue l’Itinéraire est un projet d’entrepreneuriat social visant à faire participer les personnes plus vulnérables de notre société en leur offrant un emploi dans lequel ils sont encadrés, responsables et valorisés. En achetant cette revue, vous contribuez à la réussite et l’empowerment de ces humains qui n’en méritent pas moins. Vous pouvez également faire des dons (sous, vêtements, temps) à divers organismes, tels que La maison du père, l’Accueil Bonneau, Mission Old Brewery et plusieurs autres.

Crédit : accueilbonneau/Instagram
 
Bref, ces gens sont non seulement dépourvus de moyens financiers, mais ils sont également isolés de la société. Je sais que nous sommes tous (je m’inclus également) méga occupés et un brin égocentriques, mais prendre un petit deux minutes pour échanger un sourire, dire bonjour, demander ce que nous pourrions faire pour peut-être faire une petite différence. Nous nous déculpabilisons en donnant deux, trois cannes de bines dans le temps des Fêtes, mais l’itinérance est présente 365 jours par année. Certes, nous faisons notre part, mais si le gouvernement cessait de couper un peu dans les services, ça faciliterait un peu notre tâche. Mais ça, c'est tout autre débat.

Comment réagissez-vous face à l’itinérance? 

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