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Pourquoi j’ai choisi l’écriture malgré ce qu’ils disaient
Crédit: Josianes/Instagram

La Banque Nationale m’a demandé à quel moment de ma vie j’ai pris la liberté de choisir. Voilà ce que j’ai répondu :
 
Quand nous étions jeunes, Carolane et moi avons lu tous les livres disponibles dans la section enfant de notre bibliothèque de quartier. On me répétait que lire allait m’aider à comprendre les règles de français. Pourtant, malgré ma passion pour la lecture, je continuais d’avoir 60 en écriture et presque 100 dans les deux autres fractions de mon cours de français. Je passais donc cette matière « sur la fesse » chaque année.
 
Si on avait demandé à mes profs de français si j’allais vivre de ma passion, l’écriture, ils auraient tous dit non, avec un sourire en coin. Je n’étais pas une cause perdue pour eux, mais presque.
 
Sauf que j’ai une tête de cochon quand je veux quelque chose et je fais tout pour réussir, même si personne ne croit en moi.
 
C’est pourquoi, au secondaire et à l’université, j’ai pris toutes les ressources d’aide pour m’améliorer. Chaque petit pas comptait. Ensuite, quand j’ai fait mon blogue, je me suis entourée de personnes qui ont su m’aider et me donner des trucs concrets pour m’améliorer.
 
Même si mon parcours a l’air facile et que je me sens privilégiée d’avoir eu de l’aide quand j’en ai eu besoin, le succès n’est pas arrivé sans effort. J’ai longtemps dû cumuler deux, trois emplois, en plus de mes cours à l’école (et de mes lectures et travaux). Résultat, je travaillais un nombre ridicule d’heures tout en n’ayant pas une cenne sur mon compte, malgré mes prêts et bourses. Les dettes s’accumulaient.
 
Un jour, tannée de cette situation, j’ai mis à plat toutes mes dépenses, et surtout, j’ai regardé ce que j’avais comme revenu fixe pour me faire un budget. J’ai rencontré ma banque qui m’a proposé un plan pas plate, mais assez encadré pour retrouver un équilibre financier. Ce n’était pas cool comme activité sur le coup, mais je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant, je n’allais jamais vivre de mon art! J’ai limité mes dépenses, mis un stop sur certains projets, et je me suis mise à rembourser mes dettes. Pour vous donner une idée, à ce moment-là, je gagnais 2 000 $ par mois et devais payer 650 $ de dettes par mois. J’ai même pris encore un autre emploi à temps partiel pour y arriver.
 
Mais, je le répète, j’ai une tête de cochon. Je voulais finir de payer mes dettes pour souffler un peu et avoir le sentiment que je vivais enfin de ma passion. Ça n’a pas toujours été simple, mais un jour, j’ai fini par les payer, ces dettes, et je me suis retrouvée avec un poids en moins sur les épaules.
 
Ensuite, tout a déboulé. J’ai écrit un livre, les deux sites ont pris un envol inespéré, et je me suis même trouvé un bungalow à louer dans le Mile-End à un prix raisonnable. Je n’en croyais pas mes yeux. J’étais vraiment fière de moi.
  
Ça vaut la peine de chercher une solution adaptée à ses besoins dans sa vie financière et, surtout, d’avoir la liberté de choisir ce qu’on veut vraiment faire dans la vie!
 
 Des fois, on a l’impression qu’on travaille juste pour payer nos choses. Pis c’est super plate comme feeling. En sachant mieux dépenser, et même investir, vous aurez plus de sous dans les poches. C’était ma petite leçon-pas-leçon de fille trentenaire à qui on a toujours dit « t’es pas capable » et qui a pas pire réussi quand même! Ha.

L’indépendance financière, ça vous parle? Apprenez-en plus sur jecomprends.ca.

Texte rédigé par Josiane Stratis

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