Aller au contenu

Pourquoi étiqueter les relations?

Partagez : facebook icon twitter icon
Pourquoi étiqueter les relations?
Crédit: gpointstudio/Shutterstock

Il y a quelques semaines, un ami marié me demandait de lui définir quelques termes communs pour définir nos relations à nous, les célibataires de ce jour. Il m’a également demandé à quel moment l’exclusivité faisait son apparition dans nos relations modernes. J’aurais pu le rediriger vers le Urban Dictionary ou lui donner une définition très subjective de chacun de ces termes, ce que j’ai d’ailleurs fait sur le coup.

Par contre, avec du recul, je réalise que, justement, c’est tellement subjectif et inutile de donner un nom à une relation. Ce qui est drôle dans cette question, c’est que j’utilise souvent le terme « le gars que je vois » ou alors « ma fréquentation du moment » pour mettre mes interlocuteurs en contexte. Cependant, je n’ai jamais jugé bon de consulter l’autre pour définir les balises de notre relation et encore moins pour y mettre des mots.

Pour moi, les expressions « plan cul », « fuck friend », « ami moderne », « fréquentation », « date » et autres se recoupent tous à un point ou à un autre. Dans une relation, ce qui est important, ce n’est pas le nom qu’on donne à la relation, c’est plutôt que chacun des deux partenaires y trouve son compte. Que chacun émette ses intentions et ses attentes face à la relation et que celles-ci concordent avec celles de l’autre. Pourquoi s’apposer une étiquette alors que chaque relation est unique? Pourquoi est-ce que « le gars que je vois » serait-il un « fuck friend » au moment où tous les deux, nous ne cherchons « rien de sérieux », et deviendrait-il « presque mon chum » si ça devient un tant soit peu sérieux? En quoi ça diffère d’une « fréquentation » ou d’un « plan cul »?

Il en est de même pour l’exclusivité. L’exclusivité résulte d’un consensus entre deux personnes à ce sujet. Une relation n’est pas exclusive tant que la discussion à ce sujet n’a pas eu lieu. D’ailleurs, j’ai de moins en moins cette discussion, car je crois de moins en moins qu’il est nécessaire d’attacher l’autre pour développer quelque chose. Personnellement, je ne vais pas voir ailleurs, car je souhaite concentrer mon énergie et mes sentiments sur une seule personne. Néanmoins, je me vois mal forcer l’autre à imiter mon comportement, d’autant plus que mon côté nomade m’emmène constamment dans le premier avion venu. Comment forcer l’autre à attendre deux, cinq, dix semaines? 

Ce que j’aime d’être célibataire en 2016, c’est que les relations sont flexibles et malléables. De nos jours, le combo « première date – fréquentation de quelques mois – en couple » se fait de plus en plus rare. Chacun prend le temps de connaître la personne avant de lui promettre mer et monde. Chacun continue son chemin et ouvre graduellement ses portes à l’autre. Et ce moment-là, où deux personnes apprennent à se connaître, ça n’a pas de nom!

Et vous, vous percevez ça comment, être célibataire en 2016? Croyez-vous qu’on devrait absolument apposer une étiquette sur chaque relation?
 

Plus de contenu