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J’aime les femmes

Auteur: Magalie Biron
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J’aime les femmes
Crédit: savageultralight/Shutterstock

On ne peut pas nier que ces derniers jours, les femmes (je précise ici que j’emploie ce terme de manière inclusive) l’ont rough. Je me sens vraiment touchée et peinée par les événements récents. Peinée, surtout parce que je ne comprends pas. Peut-être suis-je trop naïve, mais je ne comprends pas.

Ça me heurte et me dépasse lorsque je vois des commentaires qui discréditent ce que ces femmes ont vécu, lorsque je vois tous ces memes et autre articles où le mépris est enrobé d’humour et où quiconque qui tente de dénoncer cette haine se fait ramasser à coup d’insultes, toutes plus horribles les unes que les autres. Si je ne comprends pas, c’est en partie parce que j’aime profondément les femmes. Même celles qui m’énervent des fois.

Je suis entourée de femmes, et ce, probablement plus que la moyenne. Mon éducation secondaire s’est effectuée dans un cadre non mixte. Le parcours post-secondaire que j’ai entrepris m’a encore une fois conduite à ne côtoyer pratiquement que des femmes. Ça ne s’arrête même pas là, c’est pour dire. Pratiquement tous les emplois que j’ai occupés démontraient cette même homogénéité. Et que dire de la merveilleuse team Ton petit look? Bref, il va sans dire que mes accords, je les fais systématiquement au féminin.

Longtemps, je ressentais un complexe par rapport à tout ça, comme si ce n'était pas cool de connaître plus de femmes que d’hommes. On m’a souvent demandé si ça ne me dérangeait pas le bitchage et autres clichés awkward. Moi qui pensais que l’hypocrisie et le bitchage était le lot d’un groupe d’humains qui se côtoyaient régulièrement et qui forcément développaient certains irritants. My bad.

Toutes les femmes que je fréquente de près ou de loin sont différentes, sont inspirantes. Je les aime, car aucune ne représente le ramassis de clichés qu’on tente de nous farcir. Une slut, je n'en connais pas. Une prude non plus. Parce qu’elles n’existent pas. Le noir et le blanc s’effacent pour laisser place au gris. De la solidarité, de la compréhension les unes envers les autres, j’en vois tous les jours. Faire front commun contre les absurdités du sexisme ordinaire. Se prêter un tampon, ou s’échanger un truc de maquillage. Discuter sport, politique, révolution, défécation. Aucune limites.

Ça m’énerve d’avoir envie d’énumérer milles raisons pour lesquelles j’aime la moitié de l’humanité, mais de me sentir comme si je marchais sur un terrain glissant. Ça m’énerve de peser mes mots au cas où mon message d’amour serait interprété comme de la haine envers l’autre moitié. Comme si l’un excluait l’autre. Comme si les femmes qui militent pour leurs droits le font forcément au détriment des hommes. Comme si chaque compliment que j’attribue à l’un, je l’arrache à l’autre.
 


Crédit : Giphy
 

Je n'ai juste pas envie de m’excuser ou de me sentir mal parce que je trouve ça nice d’être entourée de femmes. Parce qu'elles sont belles, hot, fierce, courageuses et douces. Parce que les personnes qui m’inspirent le plus sont des femmes, et que c’est ben normal de se sentir inspirée et d’admirer des personnes qui nous correspondent et qui vivent des choses auxquelles on peut relate.

Pis aussi parce que j’ai ben le droit de m’entendre mieux avec les filles en général. Anyway, elles sont awesome.  

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